Lutte contre l’insécurité - Ntsay Christian à la ligne de front


Lors de sa descente dans le district d’Isandra, Christian Ntsay dénonce la complicité des responsables et de la population face à la recrudescence de l’insécurité. Sans fard. La population du district d’Isandra peut espérer une accalmie. Le Premier ministre Christian Ntsay reprend son bâton de pèlerin pour instaurer la sécurité. Samedi, il a rencontré la population de la commune de Mahazo­arivo ainsi que les agents de l’État dans le district d’Isandra. « Il paraît que ni les forces de défense et de sécurité, ni les agents de l’État ne peuvent franchir la commune de Mahazoarivo (…) Je n’accepte plus que les bandits et les dahalo dictent leurs lois dans ce district », annonce-t-il. La commune de Mahazoarivo est régulièrement citée dans la rubrique « faits divers » à cause de la fréquence d’actes de banditisme. Une partie de cette commune est contrôlée par les dahalo. Au mois de mai, des éléments de la Force d’intervention de la gendarmerie (FIGN) ont mené des opérations de rétablissement de la sécurité dans cette zone. Ils ont dû appeler des renforts à cause de la puissance de feu des dahalo. Il s’agit de l’une des zones rouges dans le district d’Isandra. Face à cela, Christian Ntsay crève l’abcès. «Les malfaiteurs ne peuvent dicter leurs lois sans des complices. L’État va rétablir la sécurité. Dites à vos fils, vos frères, vos parents que s’ils veulent revenir ici, ils doivent changer », a-t-il martelé. Restructuration Face à la recrudescence de l’insécurité, le Premier ministre n’a pas mâché ses mots envers les agents de l’État. « Les armes de guerre en possession des dahalo sont sorties de quel caserne ? Qui en sont les responsables ? Ils sont renseignés des moindres mouvements des forces de l’ordre car il y a une fuite d’information en interne. Quand ils sont jetés en prison, ils n’y restent pas longtemps. Tout cela à cause de l’égoïsme et la corruption », dénonce le Premier ministre. Tout en reconnaissant les laisser-aller dans ce secteur, et en utilisant le « nous » inclusif, il rappelle la prise de responsabilité de tout un chacun. « On rejette souvent les torts aux forces de l’ordre et à la Justice. Mais avant cela, chacun de nous doit se poser des questions face à nos responsabilités », a-t-il martelé. Pour rétablir la sécurité, il évoque ainsi une restructuration des forces de défense et de sécurité dans la région Haute Matsiatra.
Plus récente Plus ancienne