Circulation - L’État tente de trouver une issue


Antananarivo suffoque dans les embouteillages. Une réunion interministérielle s’est tenue, hier, pour trouver des solutions dont la reprise de service de la police de la route. Les mains à la pâte. Les usagers de la route peuvent espérer maîtriser le temps. La résolution des problèmes de la circulation dans la capitale est devenue une affaire nationale. Lors d’une réunion entre Christian Ntsay, Premier ministre et les départements ministériels concernés par la circulation urbaine, hier, à l’Hôtel de police du commissariat central Tsaralalana, les causes des embouteillages à Antananarivo ont été décryptées. Ainsi, une série de mesures ont été prises. « La police de la route va reprendre du service. On va réétudier la procédure de mise en fourrière ainsi que la verbalisation », indique le communiqué rapportant la réunion. Le conseil du gouvernement du 22 février a décidé de suspendre les services de police de la route jusqu’à nouvel ordre. Une mesure qui a suscité la grogne des syndicats des brigadiers et des agents de police qui assurent au quotidien les missions de police de la route. «Les mesures sont prises pour endiguer la perception illégale d’argent auprès des usagers de la route. En cas d’infractions, les policiers peuvent intervenir », a précisé le ministère de la Sécurité publique. Ainsi, après des mois de cogitation, cette mission de la police est remise en vigueur. Reprise du service Lors de la réunion à Tsaralalana, l’anarchie quasi-généralisée qui règne à Antananarivo a été identifiée comme dénominateur commun des causes des embouteillages. Les marchands ambulants, le non respect des arrêts de bus, la circulation des véhicules à traction humaine pendant les heures de pointe, les stationnements sauvages sont les manifestations de cette anarchie. Ainsi, outre le renforcement de l’éducation au civisme et la remise en service des polices de la route, la mise en place de parkings provisoires, l’utilisation de caméras de surveillance, le renforcement des visites techniques ainsi qu’une opération spéciale menée par la Police et la gendarmerie nationale ont été annoncés. La difficulté de circulation constitue un des problèmes insolubles à Antana­narivo avec ses millions d’habitants. Ainsi, des 250 kilomètres de réseaux viaires arrivent à leurs limites d’autants que le nombre de véhicules s’accroît de jour en jour. À cela s’ajoutent les différents travaux de réhabilitation de la route et les euphories de la fête des fins d’année. En attendant l’effectivité de ces mesures, les Tanana­riviens utilisent autant que possible l’increvable « ligne onze », comprendre la marche à pied.
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