Manakara - Le feu carbonise des cultures


Le feu a ravagé des hectares de champs de culture d'exportation à Manakara. La population locale a eu du mal à maîtriser sa propagation. L'exportation est en danger. Un incendie gigantesque anéantit depuis quelques jours, des hectares de champs de culture d'exportation dans les communes de Tataho et Mangatsiotra, district de Manakara et région de Vatovavy Fitovinany, selon Benja Urbain Andrian­tsizehena, député élu dans ce district, joint au téléphone, hier. Le feu a déjà carbonisé des milliers de pieds de vanille, de girofle, de « Ravintsara », depuis les premières flammes, peu après la fête de Noël. Des habitations dans ces forêts, auraient également été brûlées. Jusqu'à hier, il n'y a pas eu de perte de vie humaine. Toutefois, la perte est énorme, évaluée à des milliards d'ariary, selon le premier constat de ce député. « Nous craignons que la situation empire. J'ai quitté les lieux il y a quelques minutes, les feux n'étaient toujours pas éteints. Si l'on n'arrive pas à maîtriser les flammes dans les plus brefs délais, le feu détruira totalement ces champs de culture », a souligné ce député. Eau de mer L'extinction du feu serait très difficile. « Le climat est très sec dans notre région, en ce moment, les flammes se propagent très facilement. Pourtant, notre district ne dispose pas de sapeurs-pompiers », rajoute-t-il. Les éléments des forces de l'ordre et des scouts, remplacent temporairement les sapeurs-pompiers. Ils sont une cinquantaine à être mobilisés pour éteindre l'incendie, soit avec des branches d'arbres soit avec de l’eau de mer. « Il n'y a pas de point d'eau aux alentours de ces feux de brousse, nous sommes obligés de transporter de l'eau de mer dans des cuves et des “jerrycanes”, depuis Manakara Be, avec des poids lourds », précise Benja Urbain Andrian­tsizehena. Le feu aurait commencé il y a quatre jours, selon le commandant de la Brigade de la Gendarmerie à Manakara. « Les feux proviennent des activités des charbonniers », explique ce député qui lance un appel d'urgence, aux autorités. « Nous faisons notre possible pour éteindre les feux, mais à nous seul, on n'y arrive pas. Nous ne disposons d'aucun  matériel », conclut-il. Une trentaine d'incendies dans les quatre coins de l'île depuis janvier 2016, en se basant du dernier bilan du ministère de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme, en septembre. La majorité des villages, en dehors d'Anta­nanarivo, où l'incendie s'est produit ont connu des difficultés à éteindre les feux à cause du manque d’un service de sapeurs pompier. Miangaly Ralitera
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