Genre : Les violences physiques en hausse


Plus de soixante plaintes ont été reçues par la Brigade Féminine de Proximité depuis le mois de mai jusqu’à la fin du mois d’août. Un nombre assez faible par rapport au nombre de violences domestiques qui se passent dans les foyers mais non signalées. Parmi les trois types de violences à savoir la violence morale, physique et économique, c’est la violence physique qui est de plus en plus en hausse. Selon encore les chiffres, vingt-quatre cas de violence physique ont été signalés au niveau des brigades féminines qui reçoivent les plaintes, dans une étude effectuée par l’ E C PAT Madagascar, une ONG qui lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants et qui travaille dans le domaine de la violence basée sur le genre. Les signalements manquent du fait de la culture du « Ny tokantrano tsy ahahaka », ce qui implique que la personne qui subit la violence ne doit aucunement dénoncer ses problèmes, même si la violence atteint un stade grave. Dans les travaux de recherche et d’étude, le manque de signalement est dû également au manque de sensibilisation de la victime sur les structures qui prennent en charge les violences. C’est ce qu’affirme une responsable au niveau du Brigade féminine de Proximité. « Pour la plupart des cas, signaler au niveau des structures administratives décourage les victimes, par peur des représailles de la famille ou principalement, par la peur de dénoncer tout simplement », a déclaré le commissaire divisionnaire Ny Aina Randriambelo, Point focal de la violence basée sur le genre au niveau du la Police Nationale. Outre la brigade féminine de proximité, le fokontany assure également le rôle de conciliateur en cas de signalement. Cent quatre-vingtdouze chefs de fokontany ont été sensibilisés sur leur rôle.
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