Rencontre Ravalomanana-Ambassadeur de l'Union européenne


En tête-à-tête. Une rencontre entre Marc Ravalo­manana, ancien président de la République et Antonio Sanchez-Benedito, ambassadeur de l'Union européenne (UE), s'est tenue, hier, au siège de la représentation diplomatique du vieux continent à l'immeuble Zital, Ankorondrano, hier. D'une source avisée, « il s'agit d'une rencontre informelle entre les deux personnalités pour parler, probablement, de vive voix de la situation nationale. C'est une méthode de travail de l'ambassadeur ». D'après l'ancien Chef d'État, qui a rencontré la presse, à l'issue de son entrevue avec le diplomate européen, « nous avons abordé la conjoncture nationale. Il m'a également interrogé sur ce dont on a parlé avec Joaquim Chissano [représentant spécial de la Com­munauté des États d'Afrique austral (Sadc)] ». Après avoir plaidé sa cause devant le représentant spécial de la Sadc, le résident de Faravohitra a profité du tête-à-tête avec l'ambassadeur Sanchez-Benedito pour intercéder en faveur de l'application des accords politiques, la Feuille de route, en particulier. Les points pendants de cette loi-cadre de la période transitoire qui prévoient l'indemnisation des victimes, entre autres, sont favorables au fondateur de la société Tiko. Ce dernier mise sur cette disposition non-encore appliquée pour remettre sur les rails son empire agroalimentaire. xxxx « Chissano m'avait assuré qu'en signant la Feuille de route, tous les actes et décisions du tribunal antérieur au texte seraient nuls et que mes biens me seront rendus. Mais ce n'est pas le cas jusqu'ici, voyez ce que fait la Chambre de commerce avec le domaine de Magro Anko­rondrano. Je ne me laisserai pas faire (…) il faut réengager la communauté interna­tionale pour que les accords politiques conclus soient appliqués », a soutenu Marc Ravalomanana, lui qui s'est rendu à la cérémonie de clôture de l'atelier des partis politiques à l'Ibis Ankoron­drano, hier, en fin d'après-midi, pour faire entendre sa voix. Étant donné la conjoncture, l'ancien homme fort de l'État a semblé vouloir s'exprimer sur le sujet. Aussi, bien que la rencontre d'hier soit informelle, son équipe a, tout de même, convié la presse pour l'attendre à sa sortie de l'immeuble Zital. Sur la revendication d'une élection anticipée par le mouvement « Mitsangana ry Malagasy » (M-MRM), l'ancien Chef d'État milite pour le dialogue. « Une telle action ne se décide pas sur un coup de tête. Il faut au moins un accord politique après une franche discussion autour d'une table (…) », soutient-il. Garry Fabrice Ranaivoson
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