Autonomisation économique des femmes - La priorité pour la Première Dame


L’épouse du Chef de l’État malagasy, Mialy Rajoelina, a conclu dernièrement sa tournée dans le Sud de Madagascar qui a porté notamment sur les efforts pour assurer l’autonomie économique de femmes dans les régions. À Maroloha Tanandava, dans le district d'Ambo­asary Atsimo, l’association « Vehivavy Mavitrika Maroloha » compte 132 femmes, toutes épouses de pêcheurs locaux. Afin de soutenir leurs activités, la Première Dame, non moins présidente de l'Association Fitia, leur a fait don de matériel pour la conservation de poisson. Ces m a té riels incluent des fumoirs ainsi que des congélateurs alimentés par énergie solaire. Il a été expliqué que la dotation de ces différents équipements permettra non seulement à soutenir socialement ces femmes, pour contribuer à la stabilité de leur foyer, mais surtout pour booster les activités génératrices de revenus, un moyen de donner un nouveau souffle à l’économie à travers des interventions qui impactent directement le tissu productif local. L’amélioration de la qualité du système de santé et du dispositif éducatif (établissements d’enseignement, cantines scolaires…) est aussi considérée par la Première Dame et l’Association Fitia comme un moyen de faciliter le quotidien des femmes qui sont appelées à mieux contribuer au développement économique dans les régions à travers les activités génératrices de revenus développées individuellement ou collectivement. Unité de transformation de Gari, semences et outils agricoles pour l’exploitation d’une superficie de 112 ha, machines à coudre ou encore des congélateurs et des fumoirs de poisson, les femmes sont outillées pour que l’économie puisse prospérer à travers une approche inclusive. À noter que l’Organisa­tion Internationale du Travail (OIT), l’agence spécialisée de l'ONU, a collaboré avec l’Association Fitia dans la mise en œuvre de ce projet qui est mené en parallèle avec un autre programme dénommé AVOTSE. La mise en œuvre de ce dernier a vu l’inauguration, également par la Première Dame, des établissements scolaires dans la région Anosy. La solution pour une croissance inclusive Outre Anka­zombalala et Behodatsy, les fokontany d'Ankibay et de Marosy ont également bénéficié d’Écoles Primaires Publiques. Hormis la vétusté, voire l’inexistence des infrastructures scolaires, la malnutrition est également l'une des principales causes d'abandon scolaire dans la région d'Androy. C'est pourquoi l'Association Fitia, ainsi que ses divers partenaires, ont développé un programme de soutien aux femmes et aux enfants. Selon les Nations unies, l'investissement dans l'autonomisation économique des femmes est la voie la plus sûre vers l'éradication de la pauvreté et une croissance économique inclusive. Les femmes apportent une contribution énorme à l'économie, que ce soit au sein des entreprises, dans les exploitations agricoles, comme entrepreneuses ou employées, ou par leur travail non rémunéré à la maison, où elles s'occupent de leurs familles. Pourtant, elles restent touchées de manière disproportionnée par la pauvreté, la discrimination et l'exploitation. La discrimination basée sur le genre condamne souvent les femmes à des activités précaires et ne permet qu'à une faible minorité de s’épanouir. Elle restreint également l'accès des femmes aux actifs économiques tels que les terres e t les emprunts. Elle limite leur participation à l'élaboration des politiques économiques et sociales. Et, du fait que les femmes se chargent de l'essentiel des tâches ménagères, il ne leur reste souvent que peu de temps pour exploiter de nouvelles perspectives économiques. De nombreux engagements internationaux, auxquels la Première Dame et l’Association Fitia s’inscrivent, appuient l'autonomisation économique des femmes, notamment le Programme d'action de Beijing, la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et une série de conventions relatives à l'égalité des sexes adoptées par l'Organisation internationale du travail. ONU Femmes soutient l'autonomisation économique des femmes conformément à ces engagements, et s'appuie sur des données de plus en plus nombreuses qui montrent que l'égalité des sexes contribue de manière significative au développement économique et durable. « Nos programmes, mis en œuvre avec l'aide de divers partenaires, promeuvent la capacité des femmes à travailler décemment, à accumuler des actifs et à influencer les institutions et les politiques publiques qui déterminent la croissance et le développement. L'un de nos domaines d'intervention privilégiés est le plaidoyer pour la promotion des femmes au foyer et pour que des mesures soient prises afin que les femmes et les hommes puissent plus facilement combiner ce travail avec des activités génératrices de revenus conséquents », plaide cette organisation. Tous les programmes d'autonomisation économique soutenus ou initiés par l’ONU s'adressent aux femmes les plus pauvres, bien souvent en partenariat avec des organisations locales et de la société civile. Les groupes les plus marginalisés comprennent les femmes issues des milieux ruraux et celles qui ont dû se déplacer. « Nos objectifs consistent à leur assurer des revenus plus élevés, un meilleur accès aux ressources et un meilleur contrôle de celles-ci, ainsi qu'une sécurité accrue comprenant la protection contre la violence ».
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