Administration - « Augure 2 » en mode implémentation


La mise en orbite de l’application de gestion des fonctionnaires baptisée « Augure 2 » se poursuit. Ce vendredi s'est terminée à Mahajanga la cession de formation/information qui a vu la participation du ministère de l'Économie et des finances, du ministère du Travail, des travaux publics et du droit social et de l’équipe du gouvernorat de la région Boeny. Selon les responsables, l’utilisation de cette application a pour objectif de faciliter le contrôle et le suivi des fonctionnaires qui entrent ou quittent la fonction publique en général. 307 stagiaires ont suivi la formation en Itasy en juin dernier. Maintenant, ils peuvent partager leurs compétences en utilisant cette application de commandement. Il a également été souligné que les deux ministères ont toujours évolué la main dans la main pour mener cette initiative d’implémentation selon les instructions du président de la Républi­que et du Premier ministre qui a rappelé récemment l’urgence de maîtriser le nombre de fonctionnaires. Sans oublier la politique décidée au plus haut niveau afin que l’administration publique accélère sa digitalisation afin notamment d’instaurer la bonne gouvernance. Ce qui est aussi une exigence des partenaires techniques et financiers. Application améliorée Rappelons que conformément à la décision prise en Conseil des Ministres le 17 avril 2019 et le 30 septembre 2020, l’utilisation de l’Application Unique pour la Gestion Uniforme des Ressources humaines de l’État (AUGURE) a été rendue obligatoire pour tous les ministères et institutions. Et ce, dans le souci d’instaurer une gestion efficace et transparente des agents de l’État. Cependant, la mise en œuvre de cette mesure a trébuché sur des obstacles techniques, entre autres le problème de sécurisation de l’accès à l’application, l’absence de cahiers de charges fonctionnels. Les responsables ont alors été contraints de procéder à l’amélioration de l’application. Ainsi, six réformes ont été entreprises, à savoir la rédaction des cahiers de charges fonctionnels et techniques, la sécurisation de la base de données, le traitement de tous les projets d’actes administratifs (Décisions, Arrêtés ou Contrat de travail), l’authentification des actes par QR Code, l’amélioration des fonctionnalités des modules « recrutement », « mobili­té », « départ » et « rapprochement » présents sur la version 1 et, enfin, l’intégration du module tableau de bord sur les agents de l’État. Avec cette version améliorée en cours d’implémentation, le module « rapprochement » permet au ministère employeur de gérer la mobilité de la gestion du personnel et de maîtriser les besoins des postes fonctionnels. Pour le ministère de l’Économie et des finances, elle servira à contrôler les états de paie des agents de l’État, à gérer la masse salariale et l’effectif des agents de l’État et à assurer la gestion financière des postes fonctionnels et l’effectif des postes disponibles. Au niveau du ministère en charge de la Fonction publique, le module aidera à maîtriser la nomenclature des postes, à recenser physiquement les agents de l’État, et à planifier la Gestion Prévi­sionnelle des Effectifs, des Emplois et des Compétences (GPEEC). Un atelier de validation de réformes regroupant les directeurs des Ressources Humaines des départements ministériels et institutions a été organisé en octobre dernier à la Direction Générale des Finances et des Affaires Générales à Andraharo. Il s’agissait de la dernière étape avant l’entrée en fonction d’Augure 2. Quant aux actions futures, il est prévu la mise en place de la carte Augure pour tous les agents de l’Etat, l’intégration des personnels militaires et gendarmes, des établissements publics, du personnel du Parlement et des Collectivités territoriales ainsi que l’intégration de la gestion des pensions. Le module « carrière », lequel concerne l’avancement, la bonification, le reclassement, le départ en stage et en formation, est aussi appelé à être développé. Pour les observateurs, Augure a une portée très politique. Car une réforme de cette envergure en matière de gouvernance publique comporte toujours des risques qui pourraient avoir des impacts multiformes. Mais en cas de succès, il sera un argument de poids lors des prochaines échéances électorales.
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