Procès de Mbola Rajaonah - Acquittement sur l’émission de chèque sans provision


Non coupable. Vers dix heures, hier, Mbola Rajaonah, ancien conseiller spécial de l’ex-président de la Répu­blique Hery Rajaonari­mampianina a de nouveau comparu devant les juges du Pôle anti-corruption d’Antananarivo. Il s’agit de la suite de l’instruction la veille. À l’issue de l’audience, le verdict est tombé. « Le tribunal renvoie le prévenu des fins de la poursuite » confirme une source auprès du PAC. Pour le commun des mortels, Mbola Rajaonah a tout simplement été relaxé. Malgré ce verdict, il retrouve sa cellule à Tsiafahy. Il s’agit du premier procès impliquant cet opérateur économique. Il concernerait un cas d’escroquerie et de chèque sans provision. « Je ne suis pas étonné de la décision du PAC. Ces charges ne relèvent pas de cette juridiction mais du tribunal civil. Comment se fait-il qu’un milliardaire fasse une chèque sans provision », remarque un observateur. Toutefois, lors de son arrestation en février, le Bureau indépendant anticorruption a affirmé que plusieurs dossiers impliquant l’homme d’affaires seraient en instruction. « La détention préventive concerne deux autres affaires », continue notre source.Les charges retenues contre le transitaire concerneraient le blanchiment d’argent et les fraudes douanières. Ainsi, il attend le jugement de ces deux dossiers à la maison de force de Tsiafahy. L’arrestation puis la mise en détention préventive à Tsiafahy de Mbola Rajaonah a suscité des questions d’autant que les faits se sont déroulés à quelques semaines d’intervalles avec l’arrestation d’Hugues Ratsiferana et le retour de Claudine Razaimamonjy à Antanimora. Une succession de circonstances qui concerne ceux qui ont évolué dans le giron de Hery Rajaonari­mampianina. « Il faut espérer que ces inculpations et arrestations (…) ne soient pas motivées par des mobiles politiques », déclare l’Observatoire de la vie publique (Sefafi) dans son communiqué au mois de mai. Une déclaration qui semble faire allusion aux positions de cet opérateur économique et son groupe de presse pendant la dernière campagne présidentielle. « Il s’agit d’un concours de circonstance positive qui permet de s’assurer que la personne mise en cause peut répondre devant la justice des actes qui lui sont imputés », s’est défendu le Bureau indépendant anti-corruption.
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