Algérie - L'armée veut accélérer le dialogue


L'armée algérienne, par la voix de son chef d'état-major, a rejeté hier les conditions posées par la nouvelle "Instance nationale de dialogue" pour lancer les consultations sur les modalités de la présidentielle devant sortir le pays de la crise, minant encore plus un processus critiqué. "Il n'est plus question de perdre davantage de temps", a estimé le général Ahmed Gaïd Salah, dans un discours retransmis par la télévision. Il a fustigé "la méthode imposant des préalables allant jusqu'aux diktats. De telles méthodes et thèses sont catégoriquement rejetées". L'Instance nationale de dialogue a été chargée par le président par intérim Abdelkader Bensalah de consultations pour définir les modalités de la future présidentielle devant élire le successeur d'Abdelaziz Bouteflika. Décriée par le mouvement de contestation qui agite l'Algérie depuis plus de cinq mois, l'instance a mis en avant les "mesures d'apaisement" qu'elle a exigées avant tout dialogue comme gage de bonne foi. Parmi ces mesures figurent la libération des personnes arrêtées en lien avec la contestation et l'allègement du dispositif policier lors des manifestations (...) Alors que le président par intérim avait fait part de "sa disponibilité" à "étudier" ou "envisager" ces mesures, le général Gaïd Salah a dénoncé hier des "idées empoisonnées". Concernant "l'appel à libération des détenus, (...) seule la justice est souveraine" et "il n'est permis à quiconque d'interférer dans son travail et ses prérogatives ou tenter d'influer sur ses décisions", a martelé le chef d'état-major…
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