Arrestations de kidnappeurs - Un notable parmi les ravisseurs


Dix membres d’un gang de kidnappeurs viennent d’être mis au frais, samedi. On compte parmi eux un président de fokontany, leur informateur. Les opérations d’investigations s’enchaînent au sein de la police judiciaire. Celle-ci a confirmé la présence d’un président de fokontany, dans le district d’Ambohidratrimo parmi dix ravisseurs qui ont été déférés au parquet samedi. Il jouait le rôle d’informateur et receleur de fusils d’assaut utilisés par les exécuteurs, dans ce gang de criminels, spécialisé dans l’enlèvement contre rançon. Mis en examen, la semaine passée, il en a eu pour son grade, selon un enquêteur de la brigade criminelle (BC), hier. Quatre d’entre eux ont été internés à la maison centrale d’Antani­mora et les six autres à Tsiafahy. Le chef de fokontany était apprécié, très actif dans la vie associative de son quartier, selon des témoignages concordants. Au fil du temps, ses agissements n’ont pas été ébruités hors des cercles de l’information judiciaire. Au cours de l’interrogatoire, cet élu aurait reconnu au moins quatre rapts, tous commis dans la capitale, ciblant des opérateurs économiques français d’origine indienne. Après des renseignements sur cet homme, la BC, renforcée par des unités spécialisées, a remonté la piste jusqu’à lui. Au moment du coup de filet, les forces de l’ordre ont découvert chez lui des armes et quatre munitions. Six caïds en cavale D’autres complices, auraient nié leur implication, malgré des indices les accusant. D’après les informations recueillies, six caïds du kidnapping font objet d’avis de recherche lancés depuis 2016 par le service central des affaires criminelles (SCAC). La police, poussée par l’indignation de la population et en particulier, du collectif des Français d’origine indienne de Mada­gascar (CFOIM), ces derniers mois, a déclenché une « opération force de frappe » pour débusquer les ravisseurs. « Cette opération est systématiquement démarrée, à chaque fois que des gangs écument la capitale », a signalé une source auprès de la direction de la police judiciaire. En dépit de ces avis de recherche et la chasse en cours aux kidnappeurs, les commanditaires ne chôment pas. Ils s’enrichissent grâce aux enlèvements successifs de ressortissants indiens qui retrouvent la liberté après le versement de rançons. Cette option sécrète dans les pourparlers, écartant les forces de l’ordre, suscitent sans aucun doute les motivations des ravisseurs à continuer en confiance leurs actes.
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