Production de l’électricité - La Jirama opte pour des partenaires hybrides


Une véritable révolution énergétique. Désormais, la Jirama ne signera plus de contrats de production à 100% thermique. Et la solidité financière des éventuels prestataires privés sera un critère primordial. REFONTE en profondeur. Durant une intervention sur une émission télévisée, Andry Ramaroson, ministre de l’Énergie et des hydrocarbures, a clarifié un des points non-élucidés de la production d’électricité. « Seuls les prestataires ayant accepté la mode de production par l’hybridation peuvent continuer à fournir de l’électricité pour la Jirama. La compagnie nationale de distribution d'eau et d'électricité ne signera non plus de nouveau contrat de production à 100% thermique, ne respectant cette conditionnalité primordiale ». Il s’agit ainsi d’une balise sur le long chemin de la Transition énergétique. Mais il reste des questions nécessitant des réponses sans équivoque. Qu'adviendra-t-il des accords scellés par le précédent régime, qualifiés de clauses léonines par le Premier ministre Christian Ntsay, qui ont fourni de l’électricité avec des centrales thermiques pour la Jirama ? Des partenaires dont certains exigent des milliards d’ariary de factures impayées à la Jirama. En refusant de ne plus livrer du gazole, ils ont été pris en tenailles par la procédure de réquisition par les autorités. Beaucoup parmi eux n’ont pas envisagé d’investir dans cette nouvelle optique exigée par les tenants du pouvoir. Si d’autres ont déjà mis le paquet dans l’énergie solaire ou des centrales hydroélectriques. Marchandages Par exemple? les promoteurs du projet Volobe qui n’attendent que le feu vert de l’État pour amorcer sa concrétisation. Mais des marchandages sur les prix du kilowatt heure traînent en longueur pour signer le contrat de mise en concession de giga projets pouvant changer la physionomie économique du pays. Selon les explications fournies par Andry Ramaroson, « ces préjudices en défaveur de la Jirama ont été révisés. Ce qui a permis à la Jirama à faire l’économie de 500 milliards d’ariary entre 2019 et 2021 à payer à ses fournisseurs d’électricité». Quand bien même, selon les chiffres fournis par le mémorandum de politique économique et financière présenté aux experts du Fonds monétaire international, FMI, les stocks cumulés des arriérés de paiement de la Jirama s’évaluent à 1 031 milliards d’ariary. Un des points sensibles évoqués avec la seconde mission revue du FMI concernant la Facilité élargie de crédit FEC, obtenue le 12 février 2021 pour un montant total de 312 millions de dollars, à décaisser par plusieurs tranches. En tout cas, Andry Ramaroson voit l’avenir sous de bons auspices. « À part les projets en énergie renouvelable qui seront bientôt inaugurés, des projets hybrides seront à essaimer dans plusieurs sites du pays », a-t-il annoncé. Les prestataires désireux d’adhérer avec cette approche devront aussi avoir une solidité financière avérée. Andry Ramaroson met en avant le caractère du service public pour faire le tri parmi les prétentions à collaborer avec la Jirama.
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