Financement - La BAD satisfaite de ses projets


Depuis plusieurs années, la Banque Africaine de Developpement est un partenaire important et régulier de Madagascar. La BAD est également satisfaite des projets réalisés à Madagascar. Malgré un contexte compliqué marqué notamment par la pandémie de Covid-19, la Banque africaine de développement (BAD) estime que la mise en œuvre de sa stratégie-pays pour Madagas­car a permis de réaliser des progrès importants dans plusieurs domaines, en particulier les transports, l’énergie et l’agriculture. Et l’institution financière dirigée par Akinwumi Adesina pense pouvoir encore mieux faire pour les cinq prochaines années. À noter que la stratégie actuelle de la Banque africaine de développement pour Madagascar arrive à terme, à la fin de cette année 2021. Selon cette institution financière, elle visait notamment à soutenir les efforts du pays pour éliminer les contraintes structurelles à travers deux piliers : le développement des infrastructures d’énergie et de transport pour soutenir la croissance inclusive, et le soutien à la transformation de l’agriculture et au développement de l’industrie. L’évaluation des résultats apportés par les projets financés par la BAD continue suite aux consultations organisées, du 17 au 26 mars dernier en visioconférence, dans le cadre de la préparation de la note de diagnostic-pays, du rapport d’achèvement du Docu­ment de stratégie-pays 2017- 2021 et du nouveau DSP pour la période 2022-2026. La mission de la BAD qui s’occupe du dossier Madagas­car est conduite par le directeur du bureau-pays de la Banque à Madagascar, Adam Amoumoun. Ces derniers mois, ce dernier a multiplié les rencontres avec des représentants de la Présidence de la République, de la Primature, du ministère de l’Économie et des finances, des ministères sectoriels, des institutions étatiques clés, des acteurs de la société civile et du secteur privé ainsi que des partenaires au développement dans le pays. Tout sur le Plan Émergence À remarquer en outre que la BAD est très active au sein de la plateforme qui rassemble plusieurs bailleurs de fonds et dont le but est d’appuyer le gouvernement malgache dans la mise en œuvre des réformes nécessaires à l’amélioration de l’environnement des affaires dans le pays. Pour Adam Amoumoun, la nouvelle stratégie qui sera appliquée s’arrimera avec l’engagement de la Banque à accompagner les autorités malgaches pour la mise en œuvre du Plan Émergence de Madagascar. Selon lui, le nouveau DSP doit « s’inscrire dans la mise en œuvre du Plan Émergence, tout en mettant l’accent sur une relance rapide de la Grande île afin de la positionner sur une trajectoire de croissance économique forte et partagée ». De son côté, le ministre de l’Économie et des finances, Richard Randriamandrato, Gouverneur de la Banque africaine de développement à Madagascar, salue les efforts de la Banque qui ont permis de financer des projets structurants dans l’île en matière d’infrastructures de transport, d’énergie et d’agriculture. Il a appelé la Banque à « continuer de capitaliser ses avantages comparatifs dans le cadre du DSP 2022-2026 ». Le membre du gouvernement a également souligné la qualité de la collaboration, qui a permis une meilleure utilisation des ressources concessionnelles de la Banque pour mobiliser des cofinancements et soutenir la mise en œuvre de projets d’investissements. Selon le dernier rapport, le portefeuille actif de la BAD à Madagascar est composé de dix-neuf opérations du secteur public. Le montant des engagements en cours s’élève à près de 567,15 millions de dollars américains. Le portefeuille couvre la quasi-totalité des secteurs clés du développement économique du pays, à savoir l’énergie (33,1%), l’agriculture (25,6%), le transport (24,2%) et l’industrialisation (8,1%). Mais la coopération entre la BAD et Madagascar n’est pas exempte de difficultés. Citons, parmi celles-ci, les problèmes liés à la mobilisation de la contrepartie nationale, aux études de faisabilité qui ne satisfont pas toujours les techniciens de la Banque et la lenteur des procédures pour la ratification des accords de prêts et de dons et de passation des marchés. La BAD estime également qu’il faudrait davantage de réactivité dans la mise en place des équipes de projets et au suivi de la mise en œuvre du plan d’amélioration de la performance du portefeuille. Plusieurs pistes d’amélioration ont été mises sur la table lors des différents échanges entre les parties. Des solutions qui devraient aussi déboucher sur une hausse globale du niveau de financement de la BAD au profit de la Grande île. À savoir qu’un plan d’amélioration de la performance du portefeuille a déjà été présenté et validé par toutes les parties prenantes lors de la revue, en mars dernier.
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