JEAN CLAUDE VINSON - «Base Toliara n’est pas une menace pour la forêt Mikea »


Le militant écologique et fondateur de l’association Mikea Forest, Jean-Claude Vinson, rassure l’opinion et écarte tout danger du projet envers la population autochtone des Mikea. « Il n’y a aucune menace venant de Base Toliara en forêt Mikea, nous sommes loin d’une menace (…). Déjà, il y a la RN9 qui sépare Ranobe de la forêt Mikea. La limite nord de la mine de Ranobe est à une distance d’environ 55 km de la limite sud de la forêt des Mikea », précise-t-il. Le périmètre de Base Toliara se trouve dans le district de Toliara II, dans les communes d’Ankilimalinika et Tsiansiha, à 5 km au nord-est de Ranobe et à 8 km à l’est d’Ankilimalinika, dans la plaine de la Manombo, au pied de la falaise calcaire de la Mahafaly. Le militant explique d’ailleurs que Base Toliara travaille avec l’association Mikea et apporte son assistance à l’école communautaire dans le village de Bedo. Cette assistance vient sous forme de fonds pour les déjeuners à l’école, pour l’assiduité des élèves, ainsi que de dons de fournitures scolaires pour les classes. « Base Toliara leur a donné un coup de main alors que ce projet minier est très loin de la forêt des Mikea. La compagnie aide la culture Mikea. Elle n’a jamais détruit un seul arbre ou percé des trous dans leur lieu de vie », explique-t-il. Pour Jean-Claude Vinson, la compagnie a toujours considéré que le peuple Mikea et leur forêt constituent un des éléments importants de la spécificité culturelle et environnementale du Sud-Ouest de Madagascar. Elle a en effet soutenu l’activité de l’association Mikea qui a pour principal objectif de sensibiliser sur les spécificités culturelles, de soutenir la protection de l’environnement et d’appuyer le volet éducation. Sur place, Jean-Claude Vinson se considère et est considéré comme « l’ami » des Mikea. Le peuple autochtone et leur lieu d’habitation qu’est leur forêt sont pourtant en proie à l’insécurité. Leur survie est menacée par les activités qui détruisent la forêt pour leur élevage et leurs activités agricoles. Alors qu’en face, il y a les Mikea, un peuple premier, des chasseurs-cueilleurs pacifiques, qui, devant la violence, préfèrent fuir du fait qu’ils n’ont pas de protection.
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