Expertise locale - Mixture d'huiles essentielles contre le covid-19


L'usage des huiles essentielles originaires de Madagascar à titre préventif contre le coronavirus fait écho dans le monde et les experts locaux développent une mixture. C'est pour prévenir la propagation du coronavirus qu'un mélange à base d'huiles essentielles est en gestation depuis une semaine sous la houlette des experts travaillant dans cette filière orientée vers l'exportation. Les exportateurs d'huiles essentielles mutualisent maintenant leurs productions afin de les distribuer au profit du plus grand nombre sur le territoire national. «D'une valeur exportable de 1000 euros, des quantités d'huiles essentielles sont acheminées à partir de plusieurs localités de provinces afin d'être centralisées à Antana­narivo. Elles seront mises à la disposition des autorités en signe de contribution à la lutte contre la propagation du coronavirus. Le tout, gratuitement», affirme Nirina Olivier Rakotoson, président du Gehem ou Groupement des exportateurs d'huiles essentielles , extraits et oléorésines de Madagascar. Une vingtaine d'opérateurs économiques connaisseurs des huiles essentielles fédèrent leur initiative au niveau de ce groupement. Exportées normalement à l'extérieur, les huiles essentielles locales doivent répondre au besoin d'urgence sanitaire à cause du coronavirus dont le nombre de contaminés augmente. «à titre préventif eu égard à la propagation du coronavirus, l'usage des huiles essentielles rassemblées a pour finalité de préserver la santé publique. Le public est le destinataire final de ces huiles essentielles, lesquelles sont convoitées dans le monde. C'est à Madagascar que se trouvent les fournisseurs exclusifs des principales multinationales dans l'industrie cosmétique et pharmaceutique», précise Olivier Nirina Rakotoson. D'après lui à la dernière minute, «la mixture actuellement en cours de développement est un mélange d'huiles essentielles tirées du ravintsara, du mandravasarotra, du niaouli, du rambiazina, du kininim-potsy». Utilisation L'état a mis en place un conseil scientifique dans le cadre de la riposte contre le coronavirus. Deux membres de ce conseil, le professeur Panja Ramanoelina et le professeur Jean Rasoarahona , ont des connaissances scientifiques poussées sur l'univers peu connu localement des huiles essentielles. «Les travaux scientifiques entrepris aux Pays-Bas, en Allemagne, en Belgique et dans d'autres pays ont révélé depuis longtemps que l'augmentation de la capacité de défense immunitaire chez soi est garantie par trois composantes de l’huile essentielle. Deux de ces composantes, l'alphapinème et le cinéol sont des antiviraux et la troisième composante, le limenol s'avère efficace dans le renforcement du système immunitaire du corps. La mixture d'huiles essentielles en cours de conception tient compte de la combinaison des essences de cinq plantes à Madagascar, très recherchées dans le monde maintenant», explique Nirina Olivier Rakotoson. Cette semaine, à l'état seront remis des milliers de flacons d'huiles essentielles et une collaboration efficace entre les autorités et les opérateurs est attendue. «Déverser des gouttes sur la paume de la main et s'en servir pour s'essuyer avec une possibilité d'inhaler, c'est le mode d'usage des huiles essentielles adoptable pour éviter la propagation de la pandémie. La distribution des dons d'huiles essentielles est confiée aux autorités, seuls décideurs en matière de santé publique», indique Nirina Olivier Rakotoson. Une chercheure belge propage actuellement sur la toile les vertus préventives des huiles essentielles de Madagascar face à l'épidémie de coronavirus.
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