DÉVELOPPEMENT - Les potentialités du Sud inexploitées


Malement Liahosoa, originaire d’Ampanihy-Ouest, propose des solutions pour développer le Sud. Il affirme que cette région renferme de grandes richesses. Le Grand Sud ne devrait pas sombrer dans la pauvreté. Malement Liahosoa, un natif de cette région, prétend qu’elle dispose de grandes potentialités. Mais qu’elles sont inexploitées. « Le Sud fait face à des difficultés, chaque année. Les productions sont insuffisantes, à cause des conditions météorologiques. Malheureusement, les réponses apportées ne sont pas des solutions techniques, qui peuvent résoudre les problèmes du Sud. », a regretté cet agroéconomiste, la semaine dernière. La vaste superficie de ses littoraux, ses importantes ressources minières, ses cheptels, sont les principales potentialités du Sud, citées par ce doctorant en Agro-management, développement durable et territoire à l’ école doctorale Gestion des ressources naturelles et développement (GRND), de l’école supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA), de l’Université d’Antananarivo. « Les ressources halieutiques dans le Canal de Mozambique et dans l’océan Indien, sont exploitées par des grandes firmes. Les petits pêcheurs n’obtiennent que 10 kg par jour. S’ils sont formés et équipés, ils peuvent s’épanouir et exploiter le marché interne et externe. », expose cet ancien député d’Ampanihy-Ouest. Solutions hydrauliques Cet ancien directeur général de l’Alimentation en eau dans le Sud (AES) propose, en outre, des solutions hydrauliques pour cette région. « Nous disposons de fleuves et de rivières qui peuvent bien être exploitées. Un barrage devrait être construit sur le fleuve d’Onilahy qui se déverse au Saint- Augustin. Le canal de Pangalane, qui se jette au Sud-Est, peut bien être prolongé jusqu’au Sud. », enchaîne-t-il. Il regrette, par ailleurs, que les ristournes et les redevances minières soient minimes. « Ce secteur devrait rapporter plus, si l’Etat exige que ce soit des produits semi-transformés ou semi-finis qu’on exporte. Cela va, au moins, créer des emplois. », suggère-t-il. Il propose aussi l’amélioration du cheptel. « La mise en œuvre d’une politique de reproduction devrait être une priorité, autrement, d’ici 10 à 20 ans, nous ne disposerons plus de viande pour l’exportation. », renchérit Malement Liahosoa. L’enclavement du Sud, suite à l’état de délabrement des routes qui le relie aux autres régions, accentue le problème de développement de cette région. « Des changements devraient être palpables, au bout d’un seul mandat présidentiel, si des bonnes stratégies sont adoptées. Elles doivent être centrées sur le développement local. », conclut ce président du Conseil d’administration de l’Université de Toliara.
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