Santé - La bilharziose persiste dans cent sept districts


La lutte contre la bilharziose est encore rude dans le pays. Cette maladie n’est pas encore maîtrisée à cause de l’ignorance et de la défécation dans les eaux douces. La bilharziose reste encore un fléau qui touche la population dans cent sept districts. 92 % de la population sont affectés par cette maladie. L’ignorance ainsi que l’insalubrité sur les lieux d’activité liés aux eaux douces, favorisent sa propagation. « Le traitement de la bilharziose peut se faire en avalant un médicament en une seule prise. Ce médicament peut éliminer 90 % des parasites. La lutte est rude car si une personne prend le médicament ce jour, d’autres parasites peuvent entrer dans le corps de cette personne, le lendemain. De plus, beaucoup de personnes ne se rendent pas compte qu’ils portent cette maladie. Or, il est impossible de traiter la bilharziose par des médicaments si les parasites atteignent le foie. Certaines personnes portent cette maladie pendant une dizaine d’années », explique le professeur Armand Rafalimanantsoa, chef d’unité des helminthiases. Le traitement de la bilharziose est gratuit et les enfants de 5 à 15 ans en bénéficient chaque année, pour freiner la complication de la maladie. Une nouvelle méthode de recherche sur les mollusques et les parasites causant la bilharziose va être appliquée. Une signature de protocole d’accord entre l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) et l’université japonaise Dokkyo Medical University s’est déroulée hier, à Avaradoha. Nouvelle méthode La délégation de l’université japonaise partagera son savoir-faire avec les chercheurs et les techniciens des Helminthiases de l’IPM, sur des techniques modernes reposant sur la méthode moléculaire de détection des parasites et leurs hôtes intermédiaires dans l’environnement, en particulier l’eau et le sol. D’après le professeur Spiegel, directeur de l’IPM, des analyses de selles et d’urine ont été effectuées à partir des épuisettes. Cette nouvelle méthode permet de mieux détecter et de rechercher du génome dans les lacs. Il s’agit d’outils supplémentaires avec une retombée immédiate. Cette recherche facilitera également la réalisation de la politique nationale de lutte contre la bilharziose. « Cette méthode facilitera la maîtrise de la maladie. Plus nous saurons comment évoluent les parasites, plus il est facile de trouver les moyens de les éliminer », affirme Faraniaina Rasoamanamihaja, chef de programme sur la bilharziose au sein du ministère de la Santé publique.  
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