Formule magique


L’année se termine comme elle a commencé avec un lot de difficultés diverses. Pire, elles sont de plus en plus tenaces alors que les solutions ne sont pas pour demain. Pour le délestage par exemple, le fond du problème est plutôt financier que technique. Tant que les arriérés des fournisseurs de la Jirama ne sont pas apurés, les abonnés continueront à vivre l’enfer du délestage. Autrement dit, il faudra attendre que la Jirama améliore sa situation financière c’est-à-dire pas avant trois ou quatre ans. Est-ce que la population pourra tenir jusqu’à cette échéance? C’est la grande question. C’est d’autant plus dangereux que d’autres problèmes viennent compliquer l’existence à l’image du coût de la vie, l’insécurité, la pénurie d’eau. Un cocktail explosif qui n’attend qu’une étincelle pour détonner. Il faut saluer la grande sagesse de la population qui tient le coup et qui n’est pas tentée pour le moment à manifester sa colère d’une manière violente. De deux choses l’une, soit elle est blasée et résignée à son sort, soit elle n’a plus assez d’énergie pour user le fond de sa culotte dans la rue et espérer un changement utopique en risquant de tomber dans la gueule du loup comme c’est le cas à chaque crise politique. Sans eau, sans électricité, sans viande, sans lait… il faut dire que le militant de la rue est devenu un géant de papier. Il n’a plus la moindre défense immunitaire pour pouvoir résister aux ravages du coronavirus. Même vacciné, il est devenu un loque, une épave à la merci du moindre sirocco. Et fait n’importe quoi pour tenter de sortir la tête hors de l’eau à l’image du naufrage de Francia et des autres imprudences meurtrières. Il faudra donc trouver une sacrée formule pour remettre à flot une embarcation à la dérive au moment des vœux. Il faut d’abord pouvoir trouver des solutions à court terme, outre la charité et l’aumône, à ces problèmes existentiels. C’est la gymnastique qu’il faut réussir. Une figure imposée plutôt qu’un freestyle où on fait ce qu’on veut sans tenir compte des priorités et des besoins. Sinon l’année 2022 risque d’être davantage difficile et compliquée avec les noeuds qui vont se multiplier. À commencer par le coronavirus dont l’évolution appelle à des mesures plus strictes et musclées pour éviter le pire qui semble frapper à la porte. Le 5 avril avec cinq décès et deux cent soixante cas, on entrait en confinement. Actuellement, on dépasse les cinq décès par jour pour plus quatre cents cas au quotidien à en juger le dernier bilan hebdomadaire. Il y a le feu.
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