Soamandrakizay - À fond la caisse sur l’éducation


Le président de la République accélère la cadence dans le domaine de l’éducation. Une priorité qu’il a soulignée, hier, durant l’émission « Demokr’ankizy ». UNE priorité. C’est ainsi que Andry Rajoelina, président de la République, présente la place de l’éducation dans son programme politique. Pour étayer ses affirmations, il souligne qu’il n’y a pas une tournée qu’il effectue sans qu’il n’inaugure ou lance un chantier se rapportant à l’éducation. Le sujet de l’éducation a été discuté de long en large durant l’émission « Demokr’ankizy », diffusée hier, dans le cadre de la célébration de la journée internationale des droits de l’enfant. « Jouir d’une éducation de qualité fait partie de vos droits et il est du devoir de l’État de s’en assurer », a déclaré le président Rajoelina, face aux enfants qui ont été ses interviewers. Lorsqu’il s’agit de la politique étatique en matière d’éducation, la construction et l’amélioration des infrastructures scolaires sont les plus visibles. Le président l’a affirmé, hier. « L’objectif est de construire des infrastructures aux normes, au moins dans chaque district ». L’établissement qui a servi de cadre à l’émis­sion d’hier, est la matérialisation de l’ambition étatique. L’émission « Demokr’ankizy », a été hébergée par l'École primaire publique et Collège d’enseignement général (EPP et CEG), de Soamandrakizay. Flambant neuf et dans l’ère du temps, il offre un environnement scolaire cossu. Les élèves de Soamandra­kizay bénéficient, également, d’un matériel didactique aux normes et même au 2.0, avec l’usage de tableau interactif. En réponse à une question de l’assistance, le locataire d’Iavoloha reconnaît, toutefois, qu’autant en zone urbaine, que rurale, des élèves souffrent du manque d’infrastructures scolaires. Accessibilité Même en plein cœur de la capitale, des écoliers doivent encore s’agripper à des table-bancs chancelants. Travailler dans des salles de classe en ruines. En zone rurale, de nombreux élèves doivent faire plusieurs heures de marche pour aller et rentrer de l’école. Le chef de l’Etat avance que, pour y remédier, le challenge est de construire huit-cents salles de classe par an. Outre les infrastructures, Andry Rajoelina a, également, mis l’accent sur la mise à disposition de chaque élève, dans toutes les écoles du pays de manuels scolaires. Il a notamment, souligné le fait que chaque élève aura son « Rakibolana ». Jusqu’ici, selon lui, environ six millions de nouveaux li­vres scolaires ont été édités. Si cette année, seuls les élèves en classes d’examen en bénéficieront, dès la prochaine année scolaire, les élèves à tous les niveaux en auront, affirme-t-il. À entendre le Président, les nouveaux manuels scolaires proposent un programme « qui correspond à l’ère du temps, aux besoins des élèves et aux besoins de la nation ». Toujours en réponse à une question posée par ses jeunes interviewers, il a indiqué que l’État compte poursuivre les mesures incitatives afin d’augmenter le taux de scolarité. Il se réjouit du fait que la prise en charge par l’État des droits d’inscription a amené à un boom du taux d’inscription. En matière d’éducation, la déclaration des droits de l’enfant parle « d’égalité des chances ». Le président a ainsi, été interrogé sur « l’accessibilité » des enfants en situation de handicap à une éducation de qualité. En matière d’infrastructures, les nouveaux établissements scolaires respectent les normes d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap, affirme Andry Rajoelina. À s’en tenir aux propos présidentiels, ces nouveaux établissements peuvent accueillir des élèves ayant un handicap. Il ajoute que l’Etat travaillerait, également, sur la production de matériel didactique pour les malentendants et sourds, ainsi que pour les malvoyants et aveugles. Sur la base de ses réponses d’hier, plus de soutien étatique envers les centres spécialisés est, aussi, attendu. Outre l’infrastructure et le matériel scolaire, le manque d’effectif des enseignants et des encadreurs spécialisés, mais surtout, la faiblesse de leur niveau plombe aussi, l’éducation. C’est un chantier sur lequel l’État doit encore, fournir un effort colossal. Procéder au recrutement des centaines d’enseignants diplômés et qualifiés sortant des grandes écoles et instituts de formation publics pourrait être une première étape.
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