Macro-économie - Le gouvernement exauce les vœux du FMI


Piqûres de rappel. La déclaration de Frédéric Lambert, chef des missions de revue du FMI, car il y en aura d’autres, rappelle au gouvernement ses engagements. Pour avoir le déblocage des 69 millions de dollars de la seconde tranche de la Facilité élargie de crédit, FEC. Car celui-ci sera soumis à l’approbation du Conseil d’administration du FMI. Aussi, le gouvernement a fini par souscrire « une lettre d’intention » sur le tard. En acceptant de limiter les transferts des fonds publics, expression moins explicite des subventions, aux sociétés d’État en difficulté sur le plan financier. En l’occurrence, la Jirama et Air Madagascar. Cette dernière n’a plus figuré dans le cadran du FMI, si l’on se réfère au communiqué du 12 février, signé par Charalambos Tsangarides, avant l’octroi de la FEC le 30 mars. Mais la publication en privé, dans un cercle restreint des initiés, du Business plan de redressement, a éveillé l’attention du FMI. Sur le comment faire pour louer un Boeing 787 en ACMI, par exemple ou qui va supporter le changement de dénomination sociale de Madagascar Airlines. Laquelle n’est pas encore autorisée par l’État malgache lui-même à desservir la ligne Antananarivo-Paris-Antananarivo dans le cadre de la réouverture des frontières à l’international programmée pour le 6 novembre. Un privilège réservé à la défunte Air Madagascar. Sur les prix du carburant, figés depuis le 20 juin 2019, le gouvernement envisage de mettre en place «un plan pour la mise en œuvre d’un mécanisme de tarification automatique des carburants». Comme ce plan risque de conduire à une augmentation des prix des carburants, l'État s'est aussi engagé à ce que «les filets de sécurité sociale soient renforcés», indique Frédéric Lambert dans son compte rendu d’usage. Les deux derniers mois de l’année risquent d’être animés.
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