USINE PHARMACEUTIQUE - Le Pharmalagasy face à des problèmes financiers


L’usine créée pour produire le traitement contre la Covid-19 se trouve en mauvaise posture. La consommation de CVO+ a fortement diminué. Le directeur général de l’usine Phar­malagasy, Joël Désiré Rakoto­zanaka, va droit au but. « Le Pharlamagasy fait face à des problèmes financiers, actuellement », annonce-t-il, hier, devant la presse. La baisse de l’épidémie de coronavirus a fait chuter les chiffres d’affaires de ce laboratoire pharmaceutique, qui s’est focalisé dans la production du Covid-organics ou le CVO+, un médicament de prévention et de traitement de la maladie à coronavirus. «La vente de ce médicament dans les pharmacies diminue, car l’épidémie est maîtrisée. Malheureusement, presque 98% de nos ressources proviennent de la vente du CVO+», enchaîne le directeur général. Suite à ces pertes, des cadres de l’entreprise n’ont pas été payés, depuis quelques mois. Les simples employés, quant à eux, auraient continué à percevoir leurs salaires. Malgré ces déficits, les dirigeants de cette usine pharmaceutique, fondée par l’état durant la propagation de l’épidémie de coronavirus, n’envisagent pas de fermer ses portes. « Nous cherchons des solutions avec la Présidence de la République, pour redresser l’entreprise », déclare Joël Désiré Rakotozanaka. D’autres médicaments En parallèle, l’usine prépare la production d’autres médicaments, à part le CVO+, en partenariat avec le Centre national d'Application de recherche pharmaceutique (Cnarp). « Je ne peux pas donner de chiffres précis, mais ce qui est sûr, c’est qu’il y aura plus d’un médicament à produire, avec le Cnarp », enchaîne Joël Désiré Rakotozanaka. L’exportation de ces produits serait, également, à l'étude. En parallèle, la production de compléments alimentaires se poursuivra. Le Pharmalagasy prévoit de travailler avec l’association des tradipraticiens qui utilisent les plantes médicinales (FITRAMA) pour la distribution de ses produits. « Cette association dispose d’une cinquante de points de vente », ajoute Joël Désiré Rakotozanaka. Mais cette collaboration n’est pas vue d’un bon œil par des professionnels de santé. « Pourquoi ce laboratoire pharmaceutique de l’état, voudrait-il collaborer avec cette association qui ne respecte même pas l'éthique et la déontologie de la médecine ? Pourquoi ne choisit-t-il pas d’autres enseignes légales ? Il peut aussi créer ses propres points de vente, comme le font Homeopharma ou le Vaniala », recommande une source, ayant requis son anonymat. Le Pharmalagasy a encore du pain sur la planche pour gagner sa notoriété.
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