Burkina Faso - Un géologue malgache volé et tué


Travaillant dans une société minière au Burkina Faso, un géologue malgache a froidement été abattu par un voleur armé, avant-hier, à sa sortie d’une banque d’Ouagadougou. Un crime dépassant l’entendement. Un géologue malgache d’une société minière du Burkina Faso, a sauvagement été tué lundi vers 10h du matin. Ce compatriote, originaire d’Antsiranana, venait de sortir d’une banque d’Ouagadougou et s’apprêtait à repartir en voiture quand les faits se sont produits. Il a été agressé dans son véhicule par un individu non identifié qui aurait, par la suite, cassé la vitre de la voiture pour s’emparer de son sac, selon le quotidien local Infowakat. D’après toujours les informations rapportées, « la victime qui s’était rendue à la banque, ce jour-là, pour récupérer son dossier de prêt n’a pas voulu se laisser faire. Elle s’est accrochée vigoureusement à son sac. L’agresseur l’aurait ainsi abattue afin de le lui retirer avant de prendre la poudre d’escampette ». Situation sécuritaire « Sisley Jiky (ndlr : la victime) était le petit frère de deux amis d’enfance, je le connaissais comme un garçon sérieux, travailleur ,toujours dans ses livres de géologie, calme et discret », a réagi un ami. « Trop de violence dans ce monde…Tu nous as été enlevé d’une manière violente, cela nous brise le cœur », a également exprimé une proche. Une enquête devrait déjà suivre son cours concernant cette affaire criminelle ayant pris pour cible ce travailleur malgache. Ce ne serait pas la première fois qu’un géologue est victime d’un tel meurtre abominable au Burkina Faso. Un Canadien a subi le même sort le 15 janvier 2019 où il a été enlevé et assassiné. Son corps sans vie a été retrouvé deux jours plus tard. L’inquiétude est plus que jamais de mise dans la filière or, qui emploie plus de trente-cinq mille personnes dans ce pays. « La situation sécuritaire se dégrade et affecte gravement les groupes extractifs. Les miniers sont confrontés à la prolifération des attaques perpétrées par les groupes terroristes, qui ont fait des milliers de victimes civiles et militaires. Ils sont obligés d’investir dans la sécurité. Pour s’adapter à la menace, les compagnies forment et équipent elles-mêmes des forces de défense et de sécurité », peut-on lire dans un reportage réalisé par un journaliste à Ouagadougou.
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