Dans son allocution à la tribune des Nations Unies, le Premier ministre Christian Ntsay met l’accent sur des actions concrètes.
Des paroles aux actes. Tel est le message adressé par le Premier ministre Christian Ntsay lors de son allocution à la tribune des Nations unies samedi. Face à la complexité et la récurrence des crises, conflits et inégalité dans le monde, il a souligné la nécessité d’un engagement plus concret. « Nous nous sommes fortement mobilisés dans
tous les grands sommets et conférences, pour un développement humain et économique équitable et durable, mais la réalité est telle que cela ne suffit plus. Au-delà des paroles et des déclarations, nous avons l’obligation d’aller le plus loin possible dans nos initiatives et dans nos actions », souligne-t-il.
Sans s’attarder aux problématiques d’ordre global, le locataire de Mahazoarivo a présenté les engagements de Madagascar à travers les différents chantiers initiés depuis le début de l’année. « On s’est fixé comme objectif majeur de ces prochaines années cette ambition d’accéder au statut de pays émergent pour rattraper son retard de développement », annonce-t-il. Ainsi, il a présenté les grandes orientations de la Politique générale de l’État. Il s’agit notamment de la consolidation du processus démocratique, de la gouvernance et du renforcement de l’unité nationale, la croissance économique, inclusive visant la réduction de la pauvreté et des inégalités ainsi que le défi environnemental.
Réforme
Dans ce sens, il a énuméré les efforts concédés dans la restauration de la sécurité et de la paix notamment les différentes réformes au sein des forces de défense et de sécurité pour atténuer le phénomène « dahalo » dans les zones ruraux. « L’action du Gouvernement s’inscrit donc dans la nécessité de garantir la sécurité des biens et des personnes ainsi que la justice équitable pour tous. Nous condamnons fermement toute forme de violence se pratiquant en dehors du cadre de la loi et toute forme d’abus de pouvoirs », précise-t-il.
Toujours dans l’esprit de prioriser l’action aux paroles, le Premier ministre a partagé les défis à relever d’ici 2023. « Madagascar ambitionne de mettre fin à ce paradoxe d’un pays doté d’un potentiel reconnu mais qui a accumulé une situation de pauvreté, de précarité et d’inégalités sans précédent », affirme-t-il.
Concernant le changement climatique, il invite les pays signataires de l’Accord de Paris à prendre leurs responsabilités. « Responsable de moins de 1% de l’émission de gaz à effet de serre dans le monde, Madagascar subit pourtant de plein fouet les conséquences du changement climatique. J’invite les pays signataires à prendre leurs responsabilités pour que les efforts et les moyens nécessaires soient mobilisés afin d’inverser la tendance actuelle car les pays les plus vulnérables sont souvent ceux qui subissent le plus d’effets du changement climatique », continue-t-il.
Malgré les ambitions, l’épineuse question de moyens et ressources constitue un frein aux recommandations et aux déclarations. Dans ce sens, Christian Ntsay a laissé ouverte la porte du partenariat tout en concluant que « L’État a décidé de compter sur ses propres forces pour mobiliser des ressources intérieures dans le but de financer son plan de développement. Néanmoins Madagascar compte sur la solidarité et les opportunités internationales pour l’appuyer, en vue d’accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2030 ».
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