Toamasina - Les étudiants incendient un véhicule


Une manifestation estudiantine à Toamasina a provoqué des pertes matérielles. Les éléments des forces de l'ordre sont intervenus. Tumultueux. Des fumées noires se sont dégagées du campus de l'université de Toamasina à Barikadimy, hier matin. Il s'agit de l'exhalation d'un véhicule garé dans l'enceinte du campus, incendié par des étudiants en furie. Ils ont manifesté, pour tirer la sonnette d'alarme, pour des problèmes de bourses d'études et de logement. « Deux mille huit cent étudiants sur les dix-huit mille ne sont pas inscrits dans la liste des boursiers, en cette nouvelle année universitaire. On a sorti une liste additive ce matin, (ndlr : hier), malheureusement, il n'y a eu que trois cent quatre-vingt inscrits. En outre, les cités universitaires ne sont pas encore accessibles, depuis 2014 où des travaux de réhabilitation ont été lancés. Nous sommes obligés de louer des maisons aux alentours », assène Franck Marino Ratsimbazafy, meneur de la manifestation. Les sapeurs-pompiers de Toamasina ont fait de leur mieux pour éteindre le feu, mais malheureusement, il n'en restait pas grand chose de ce véhicule appartenant à l'université. Risque de sanctions Ces étudiants ont commencé leur manifestation, jeudi où ils ont semé la pagaille dans certaines salles. Hier, ils ont mis du piment dans leur mouvement, en incendiant ce véhicule et en éparpillant des moellons sur la chaussée près du portail du campus, selon le chef d'escadron Randriamanantena, commandant de compagnie territoriale à Toamasina. Le pneu d'un poids lourd a été crevé par ces moellons, mais la circulation a été vite dégagée. Les éléments des forces de l'ordre ont rapidement déblayé la chaussée. Il n'y a pas eu d'affrontement entre les deux parties. Le retard de l'inscription de certains étudiants aurait provoqué ce problème de liste de bourses d'étude, selon la présidence de l'université qui souligne que tous les étudiants doivent en bénéficier. Par ailleurs, les travaux de réhabilitation des cités sont bel et bien déjà achevés, mais elles seraient encore sans eau et non électrifiées. Les installations seront posées, prochainement. Ces étudiants ne comptent pas s'arrêter là. Ils menacent de poursuivre leurs manifestations, jusqu'à ce que leurs requêtes soient considérées. Les meneurs de la manifestation risquent des sanctions. Miangaly Ralitera
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