Transformation de médicament - Les tradipraticiens dans l’embarras


La journée africaine de la médecine traditionnelle, s’est tenue hier. Les produits de la médecine traditionnelle méritent d’être transformés selon les tradipraticiens. L a facilitation des procédures a été l’un des points qu’ils ont évoqués pour pouvoir entrer dans cette démarche, lors de la journée africaine de la médecine traditionnelle, hier, à Anosy. N i v o Randriarimanana, un tradipraticien d’Antananarivo n’a pas mâché ses mots pour mentionner que la plupart d’entre eux sont des artisans et illettrés et que cela pouvait devenir un blocage dans la mise en vente des plantes médicinales transformées. « Je reconnais que la plupart d’entre nous sont des artisans et ne savent pas lire et écrire. Mais toutefois, nous pouvons être éduqués. Les artisans sont capables de transformer les plantes mais dès qu’on leur parle de laboratoire ils sont désorientés. Lorsque les étrangers exploitent nos plantes médicinales et ceux qui ont les moyens transforment les plantes médicinales, ils y procèdent facilement. Lorsqu’ils sont vendus chez nous transformés, nous ne devons pas nous étonner», explique-telle. Par exemple le tagette ou « mavo adala », est une plante qui pousse un peu partout. Ces plantes ont été ramassées par conteneurs par des étrangers selon elle. Les tagettes sont de puissants insecticides dans les champs. Connaissance traditionnelle 80% des plantes à Madagascar n’existent pas ailleurs. La transformation des plantes en médicament nécessite une longue procédure. Pour qu’un médicament soit validé, le tradipraticien est prié de porter les documents le concernant avec quelques échantillons. Les résultats de recherches du tradipraticien seront apportés auprès du centre national d’application de recherche pharmaceutique. Les échantillons sont conformes aux documents présentés, la DPLMT vérifie ou rejette le dossier. D’après Josephin Andriadrainarivo, président de l’association des tradipraticiens malagasy, d’autres lois devront être appliquées au lieu d’une longue procédure. « Il existe un décret portant sur la connaissance traditionnelle élaboré par le ministère de l’Environnement et du développement durable. Il existe également le décret 2013-017 sur le même sujet par le ministère de la Culture. Ce sont ces décrets qui doivent être mis en vigueur », souligne-t-il.
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