Réfugiés politiques - Trois opposants comoriens demandent l’asile


Un ex-député, un ancien préfet et un membre du parti de l’opposition demandent un statut de réfugié. Leurs compagnons de lutte seraient déjà en prison. Des militants Comoriens cherchent refuge. Arrivés à Madagascar depuis quelques mois, trois opposants à l’actuel régime de l ’Union des Comores demandent l’asile politique. Craignant une expulsion vers leur pays où ils risquent la torture ou la prison, ils se sont remis au système des Nations Unies ainsi qu’à la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme. « Près de trois cents opposants au régime sont déjà incarcérés dont deux cents à la prison d’Anjouan et une centaine à celle de Moroni. Nous sommes traqués sans que des avis de recherche ne soient lancés et sans que des charges valables ne soient constituées. Le pire nous guette en cas de rapatriement. Aussi demandons-nous un statut de réfugié », confie Abdourahim Ben Moussa Ed, l’un des trois militants demandeurs d’asile. Ces derniers sont des membres actifs du parti de l’opposition, dont le président et un gouverneur en fonction sont placés sous les verrous. Ayant soutenu l’actuel président comorien lors de son accession à la magistrature suprême, ils ont viré de bord lorsque celui-ci a organisé des assises nationales. L’opposition accuse le chef d’état de mettre en œuvre une démarche lui permettant de rester indéfiniment au pouvoir. Député Après de nombreuses manifestations apparues sous différentes formes, les arrestations et incarcérations s’ensuivaient. Abdourahim Ben Moussa Ed est un ancien préfet et ex-secrétaire général auprès du ministère de l’Intérieur de l’union des Comores. Arrivé à Madagascar depuis le mois d’avril, ce membre du bureau du parti de l’opposition et acteur au sein du conseil national de transition des Comores ainsi que du conseil des Comoriens de l’extérieur pour le mouvement, dit être victime d’une chasse aux sorcières et demande protection. Parmi ses compagnons de lutte contraints de fuir l’archipel figurent un ancien député ainsi qu’un militant au sein du parti dissident. Arrivé à Mahajanga le 15 juin, il avait déjà été arrêté à Anjouan avant qu’il ne soit libéré. Il dénonce des extorsions de fonds, des actes de violence ainsi que de pillages de ses biens, l’ayant obligé à fuir son pays. Les autorités malgaches n’ont pas encore statué sur la situation des trois opposants comoriens demandeurs d’asile.
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