Nosy Be - Les habitants de l’île aux Parfums à bout de souffle


Une partie des habitants de Nosy Be est presque sur la paille. La culture, la cueillette et le commerce d’ylang-ylang sont en berne, tandis que le tourisme est à l’arrêt. À l’agonie. À l’instar du reste du pays, Nosy Be souffre des conséquences socio-économiques de la pandémie du coronavirus. Les principales sources de revenu des habitants de l’île aux Parfums sont durement touchées par la crise sanitaire. Même l’approvisionnement en vivres, en produits de première nécessité et autres marchandises serait au ralenti. Face à la presse, en marge d’une remise de dons de la part du président ­Andry Rajoelina, Gilbert Vita, maire de Nosy Be a dressé un tableau alarmant de la situation dans cette station balnéaire. À l’entendre, le secteur de l’ylang-ylang, une des plantes qui donnent à Nosy Be son nom d’île aux Parfums, serait malade. Il affirme que « sa fleur se vend à 500 ariary le kilo contre 6000 ariary ». Le maire ajoute que l’ylang-ylang fait vivre une grande partie des habitants de l’île. Autre activité qui fait la réputation, mais surtout, soutient l’économie de Nosy Be, le tourisme, est pour sa part, à l’arrêt, souligne-t-il. Un point prévisible car les frontières sont fermées depuis près de quatre mois. Don présidentiel « Presque toutes les sources de revenu des habitants de l’île sont soit à l’arrêt soit au ralenti », regrette le maire Gilbert Vita. « Nous dépendons de la grande terre pour presque tout. Nous ne cultivons pas de riz, il n’y a pas d’agriculture ici. Une partie de l’alimentation, les produits de première nécessité, et j’en passe, doivent être affrétés par bateau. Cependant, même le transport maritime des marchandises est perturbé par la crise sanitaire », regrette l’élu. Ce tableau relativement sombre de la situation socioéconomique à Nosy Be a été exposé au président Rajoelina, lors de son passage sur l’ile, lundi. La réponse présidentielle ne s’est pas fait attendre. Le chef de l’État a dépêché ses collaborateurs pour y apporter une cargaison de vivres, hier. Conduite par Rinah Rakoto­manga, directrice de la communication auprès de la présidence de la République, la délégation a apporté, entre autres, neuf cents sacs de riz, de l’huile et du sucre. Les familles vulnérables des quarante deux Fokontany de l’île sont les bénéficiaires de ces dons présidentiels. Un sac de riz, deux litres d’huile et un kilogramme de sucre sont distribués à chaque ménage en difficulté depuis hier.­
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