Surpopulation carcérale - Traitement de faveur pour certains détenus


Le ministre de la Justice Jacques Ran­drianasolo a cautionné le transfert de deux détenus condamnés aux travaux forcés à perpétuité en avril. Après avoir découvert un cas de corruption à Tsiafahy, le ministre en personne a ordonné leur transfert à la prison de Vohitany Ejeda. Le problème de surpopulation carcérale était à la base de la décision, selon les informations publiées sur le site d’investigation Malina.mg en mai. « En raison de la capacité d’accueil dans la prison de Tsiafahy qui dépasse trois mille personnes au lieu de huit cents, les condamnés ne sont pas forcément enfermés au même endroit. Le transfert est donc nécessaire pour éviter l’entassement des détenus », explique le ministre de la Justice selon le rapport d’investigation sur cette affaire. Si la surpopulation dans le milieu carcéral a été soulevée comme motif de la décision, le traitement de faveur pris pour ces deux prisonniers n’a pas rempli les conditions exigées en matière de transfert prévu par le texte en matière pénitentiaire. D’une source avisée, après l’arrivée des deux détenus à Ejeda, ils n’ont jamais été enfermés dans la maison de force de cette localité. Accélération de libération De plus, le dossier sur cette affaire tombe dans l’oubli. Au mois de mai, un avis de recherche a été émis à l’encontre des deux évadés. Mais aucune suite n’a été donnée sur l’exécution de la décision. Comme solution, Amnesty International pour l’Afrique australe, à travers son directeur, Deprose Muchena, propose l’accélération de la libération de toutes personnes en attente de jugement, notamment ceux victimes d’incarcération injustifiée pour alléger le problème de surpopulation carcérale. La déclaration de cet organisme non gouvernemental plaide pour le respect de la procédure légale en faveur des détenus qui se voient victimes du prolongement des détentions provisoires, la violation des droits humains.  
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