Jirama - La subvention, le délestage et la hausse du tarif continuent


Malgré les recommandations du Fonds monétaire international (FMI), l’État malgache continuera à subventionner la Jirama à hauteur de 300 milliards d’ariary cette année. En parallèle, le délestage persistera à l’infini alors que la hausse du tarif sera régulière. La prochaine révision aura lieu en août. C’est le prix à payer contre l’obtention de la facilité élargie de crédit (FEC). La hausse continue, la subvention aussi. Malgré l’annonce d’une révision à la hausse des tarifs de l’électricité, la Jirama continue de bénéficier des subventions du gouvernement.
« La Jirama est  en difficulté financière, et nécessite une aide du gouvernement. Celle-ci ne cessera pas jusqu’à ce que la société ait un compte positif », a fait savoir hier Rodolphe Ramanantsoa, ministre de l’Énergie et des Hydrocarbures.
Cette enveloppe d’aide est de 300 milliards ariary, soit près de 100 millions de dollars avec le cours actuel de devise,  pour cette année, selon le budget rectificatif de l’État. « En 2017, la subvention de la Jirama serait de 250 milliards d’ariary », a soutenu Gervais Rakotoarimanana, ministre des Finances et du budget. A en croire les explications du patron de l’Énergie, le Jirama suit un plan de redressement en ce moment. « L’objectif est de mettre fin aux subventions d’ici trois ans », a soutenu le membre du gouvernement. Ce plan consiste à bien choisir les carburants utilisés dans les centrales thermiques et groupes de la société. Ainsi, le gazole laisse sa place au fuel lourd. Une bonne partie de cette enveloppe d’aides est dépensée en achat de carburant. Malgré tout, les cauchemars s’enchaînent pour les clients de cette société d’État. Après l’augmentation de leur facture en juin, une révision à la hausse est déjà prévue pour ce mois d’août.
« La santé financière étant une condition sine qua non de l’amélioration de la qualité des services offerts par la société, en permettant à cette dernière de faire les investissements requis, l’augmentation des tarifs est plus que jamais indispensable », a déclaré Patrick Imam, représentant résident du Fonds monétaire international, dans une interview parue dans L’Express de Madagascar hier.
  Malgré cette révision des tarifs et les pluies de milliards ariary de subvention, la fourniture d’électricité rencontre toujours des problèmes dans plusieurs localités de Madagascar. Dans la capitale, le délestage continue de sévir dans quelques quartiers.Alors que le Président Rajaonarimampianina avait promis de résoudre ce problème « en trois mois après son investiture ».  
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