Entrepreneuriat - La formalisation bloque les activités


Avec l’avènement des commerces en ligne, le secteur informel tend à s’agrandir. La méconnaissance des chefs d’entreprises en est la première raison. Hésitation. Les jeunes chefs d’entreprises ont des avis partagés par rapport aux contraintes rencontrées par certains dans la préparation des paperasses administratives en vue de formaliser leurs activités. Une situation à laquelle le Centre d’Excellence en Entrepreneuriat (CEENTRE) tente de remédier en accompagnant ces entrepreneurs dans les démarches de formalisation. « Augmenter les profits en se privant de payer les impôts peut être une raison de travailler dans l’informel. Mais beaucoup de jeunes connaissent également les intérêts dont les entreprises formelles disposent. La crainte dans le fait de se formaliser réside surtout dans la méconnaissance des contraintes financières et administratives une fois la société créée » explique Riveltd Rakotomanana, directeur exécutif du CEENTRE. Une façon pour ce responsable d’avancer que l’un des blocages des jeunes se situe dans la préparation des paperasses administratives pour la formalisation de leurs affaires. Car des questions à caractère économique, comme la recherche d’opportunités et l’idéation, doivent précéder la formalisation des sociétés. D’où l’initiative du centre à contribuer à la relance économique en appuyant la création administrative des entreprises lancées par les jeunes entrepreneurs. Un peu plus de deux millions d’unités de production individuelle (UPI) ont été recensées au début de cette décennie dans le secteur informel non agricole contre trois cent treize mille entreprises individuelles, TPE et PME et plus de sept cent grandes entreprises ont été enregistrées l’année dernière Parallèlement, avec l’évolution des nouvelles technologies d’information et de communication ainsi qu’une habitude de consommation digitalisée, qui a fortement évolué avec les réseaux sociaux, ces chiffres prennent actuellement une envergure considérable. Avantages formels Malgré que ces entreprises formelles soient moins importantes en nombre par rapport à celles du secteur informel, ce sont elles qui ont la possibilité de bénéficier du système de financement des projets tout en disposant des meilleures compétences de salariés qui ne voudront pas travailler dans l’informel à cause du manque de sécurité et de stabilité dans leur travail. « La facilité de création des petits commerces sur facebook, affaires qui ne nécessitent pas d’avoir un bail commercial, en plus de la confiance accrue des Malgaches sur les ventes en ligne, font pousser les petites entreprises informelles dans tous les domaines. Cependant, avec l’État qui entend lancer de grands projets de constructions tout en assurant au mieux les services publics, notre pays gagne donc à inciter la formalisation des entreprises » ajoute le responsable du CEENTRE. Les services du CEENTRE aident les bénéficiaires à comprendre les différentes décisions que les propriétaires de l’entreprise doivent prendre, à l’instar du montant du capital social initial, les différents documents de création que l’EDBM a déjà préparés pour chaque forme de société, la question de la gérance d’entreprise, les différentes obligations qui attendent l’entreprise et les informations économiques sur l’affaire à formaliser
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