Election présidentielle - Rendez-vous le 7 novembre pour le premier tour


Le gouvernement convoque le collège électoral et fixe le calendrier de la présidentielle. Une incertitude plane toujours sur le financement. Anticipée. « Décret portant convocation des électeurs pour l’élection présidentielle anticipée », est l’un des cinq actes règlementaires adoptés durant le conseil du gouvernement d’hier matin, à Mahazoarivo. Le gouvernement a ainsi tranché pour une présidentielle avant l’heure, comme le veut la décision de la Haute cour constitutionnelle (HCC), le 25 mai. C’est Christian Ntsay, Premier ministre himself qui a annoncé à la presse les dates des deux tours de la présidentielle actées en conseil du gouvernement. Le premier tour se tiendra alors, le 7 novembre. Le deuxième round de la joute pour conquérir Iavoloha, est annoncé pour le 19 décembre. « Maintenant que les dates sont connues, j’ose espérer que les préparatifs électoraux s’accélèreront. J’en appelle à tous pour que cette annonce de la date des élections soit vecteur d’apaisement », déclare-t-il. Le calendrier retenu s’apparente à un point de consensus entre les deux positions opposées affirmées par le Hery vaovao ho an’i Madagasikara (HVM), et le Groupe des partisans de Andry Rajoelina (Mapar). Les Bleus étaient réticents à une présidentielle anticipée, contrairement aux Oranges dont c’est le principal argument pour faire passer la pilule de l’accord poli­tique sur la formation du gouvernement à ses partisans. « La position des uns et des autres, ainsi que la proposition de la Ceni [Commission électorale nationale indépendante] ont été prises en compte dans la prise de décision », explique le Premier ministre. Les dates arrêtées par le gouvernement hier seraient sensiblement proches de celles avancées par la Ceni, confirme une source avisée. Cette question réglée, la dernière incertitude dans les préparatifs électoraux concerne le financement. Confiant La Ceni souhaite une rallonge budgétaire. Dans les colonnes de l’Hebdo de Madagascar hier, maître Hery Rakotomanana, président de la Commission électorale, explique que cette augmentation est nécessaire pour la prise en charge des cinq membres de chaque nouveau bureau de vote à multiplier par cinq mille. Maître Rakotomanana ajoute, qu’à part l’indemnisation de ces membres de bureau de vote le jour du scrutin, des séances de formation sont également nécessaires car ce sont de simples citoyens. Ainsi, il faut assurer les frais de déplacement de ces personnes. Dans une interview hier, Tiana­rivelo Razafimahefa, ministre de l’Intérieur, déclare qu’une rallonge de l’enveloppe prévue pour l’organisation des élections est envisageable. À la lecture des propos de son président dans l’Hebdo de Madagascar, les garanties gouvernementales concernant le budget électoral semblent rassurer la Ceni. La loi de finances prévoit un apport étatique de 40 milliards d’ariary. Selon maître Rakotomanana, il faudrait pourtant 17 milliards d’ariary de plus. Lors d’une rencontre à deux reprises, la ministre des Finances aurait promis de voir les possibilités pour combler le gap évalué par la Ceni, selon maître Rako­tomanana. Un autre gap qui est de 6 millions de dollars reste aussi à combler. Il s’agit ici du manque à gagner dans le basket fund du projet de Soutien au cycle électoral à Madagascar (SACEM), qui prévoit un appui international de 12 millions de dollars. Démission le 9 septembre Selon la Constitution, « le président de la République en exercice qui se porte candidat aux élections présidentielles démissionne de son poste soixante jours avant la date du scrutin présidentiel ». Hery Rajaonarimampianina, président de la République, entretient jusqu’ici le flou sur son intention ou non de s’aligner à la ligne de départ de la course à la magistrature suprême. Le parti HVM martèle, pourtant, son appel à la candidature du locataire d’Iavoloha pour un second mandat. Il se chuchote, néanmoins, que le président Rajaonarimampianina, aura l’inten­tion de se présenter. Seulement, il attendrait l’échéance légale pour faire son annonce. Sauf changement d’avis, le prescrit constitutionnel veut que le chef de l’État démissionne le 9 septembre, soit soixante jours avant le 7 novembre, date du premier tour de la présidentielle, s’il souhaite se porter candidat.  
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