PRÉSERVATION D’AIRE PROTÉGÉE - Des titres fonciers pour les migrants de Menabe Antimena


Les migrants du Sud exploitant l’aire protégée de Menabe Antimena auront droit à des titres fonciers. L’État fait appel à la mobilisation des partenaires. Un projet d’octroi de titres verts aux migrants du Sud utilisant l’aire protégée de Menabe Antimena est en cours de mise en œuvre. Lancé officiellement le 17 mars dernier à Morondava, le projet titre vert pour Menabe Antimena voit la participation de nombreuses entités gouvernementales et d’appui au développement. Le ministère de l’Agriculture et de l’élevage, celui de l’Aména­gement du territoire et du service foncier, le ministère de l’Environnement et du développement durable, la région Menabe, l’USAID et le Crorfad, Comité régional d’opérationnalisation des réserves foncières et de l’Agri­culture durable. Le projet vient en réponse aux problèmes environnementaux engendrés par l’arrivée des migrants du Sud et exploitant l’aire protégée du Menabe Antimena par diverses cultures et par le défrichement des forêts. Le ministère de l’Agriculture et de l’élevage en tant que lead du projet a initié un atelier d’information et de mobilisation de partenaires la semaine dernière. « L’objectif principal est de préserver l’aire protégée de Menabe Antimena tout en avançant dans la transformation agricole » a lancé d’emblée le ministre, Harifidy Ramilison, en charge de l’Agriculture et de l’élevage. Mille trois-cents ménages dont cinq-cents ménages migrants et huit-cents ménages autochtones seront appuyés à travers ce projet Titre vert. Les filières telles que l’arachide, la culture maraîchère, les pois de cap, le sorgho, le manioc, la patate douce, l’élevage de volaille, petits ruminants et l’aviculture seront développées.

Zone cultivable

Cinq-cents ménages sont prévus être transférés vers des zones exploitables de Bezeky, loin du noyau dur de l’aire protégée de Menabe Antimena. 1 700ha de surface cultivable seront mis à disposition de ces ménages avec 2ha en moyenne par ménage. Des cartes foncières leur seront délivrées une fois qu’ils arrivent à s’occuper du terrain que le projet Titre vert leur a octroyé. Des paysans auto­chtones seront également bénéficiaires des titres fonciers. 7 000 ha de terrain sont prévus être reboisés dont la plus grande partie concernera le noyau dur de l’aire protégée et près de 17 000 ha de forêts sèches sont à restaurer.Le ministère de l’Agriculture et de l’élevage et le ministère de l’Environne­ment et du développement durable font appel à divers partenaires pour réaliser le projet nécessitant quelque six millions de dollars. « Le projet Titre vert est un projet intégré et multisectoriel qui concerne l’Agriculture, la protection de l’environnement, la sécurisation foncière et les secteurs sociaux tels que l’adduction en eau potable et la santé » a expliqué le ministre. Un important financement est ainsi à trouver. « Menabe Antimena fait face à une destruction de ses forêts, de sa faune et de sa flore depuis 20 ans » a précisé pour sa part, Vina Marie Orléa, ministre de l’Environnement et du développement durable. Elle appelle à des solutions durables et à la recherche de modèle de développement durable pour l’aire protégée.
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