Transport aérien - L’Aviation civile de Madagascar fait le ménage


L’Aviation civile de Madagascar, ACM, réapparaît sur les écrans radars. Par la publication des autorisations pour dix compagnies aériennes de droit malgache à exercer des vols réguliers et/ou à la demande. Des précisions pour éviter tout malentendu. Aux conséquences ingérables. L’Aviation civile de Madagascar, ACM, vient de publier la liste des autorisations accordées à dix compagnies aériennes de droit malgache. Ainsi, elles peuvent opérer dans les activités du transport aérien public. Elles ont obtenu ce feu vert après avoir subi des «suivis spécifiques dans le but de garantir la sécurité des vols», soutient l’ACM. Mais il existe des différences dans ces mesures énoncées. Seules Air Madagascar pour les liaisons extérieures et Tsaradia à l’intérieur sont aptes à faire à la fois des vols réguliers et à la demande. Pour sa part, l’Ong Mission Aviation Fellowship, MAF, peut offrir des services aériens   non réguliers sur le territoire national. «La MAF travaille pour le compte des églises nationales, des missions chrétiennes, des organisations et agences de développement dans le cadre de leurs actions humanitaires ainsi que des ministères, selon les conventions établies dans le cadre de leur accord de siège», justifie l’ACM pour ce cas particulier. Les compagnies suivantes sont autorisées à honorer des vols à la demande à l’intérieur. Services et Transports Aériens et Sky Services. De même pour Aeromarine, Madagascar Trans Air, Trans Ocean Airways, GS Aviation et HFF Travel Airways qui peuvent en supplément desservir des destinations en dehors du pays. Madagascar Airways, fondée par des proches du précédent régime, reste clouée au sol. Longue léthargie Cette liste a été sortie «afin de préserver la sécurité de tous et d’assurer une concurrence saine», fait savoir l’ACM. Aussi, «toute opération de services aériens non autorisés expose l’exploitant et le propriétaire d'aéronefs à des sections pénales», avertit l’ACM. Par voie de conséquence, la sécurité de ces  vols illicites ne sera d’ailleurs pas garantie. L’ACM sort ainsi d’une longue léthargie après la crise de confiance à son égard, générée par les divers mouvements autour du scandale des 73,5 kilos d’or embarqués dans un jet privé depuis l’aéroport de Toliara, et interceptés par les douaniers sud-africains. Ce retour de l’ACM sur les écrans radars ne peut que rassurer les professionnels du transport aérien. Transcendés par la réouverture des frontières, mais contrariés par la hausse astronomique des prix du kérosène. D’autant que le 4 mars, lors de son entrée en fonction, le ministre des Transports et de la météorologie a fait des révélations surprenantes et inquiétantes. «En ce moment précis, l’Aviation civile de Madagascar, ACM, se trouve au bord du précipice de la faillite financière. Parce que des sociétés à qui ont été confiées la sûreté et la sécurité aéroportuaires n’ont pas versé les redevances qu’elles devaient à l’ACM. Elles étaient des concessionnaires mais les aéroports appartiennent à l’État, par l’entremise de l’ACM. Si cette entité d’une importance capitale pour les transports aériens est privée de fonds pour longtemps encore, elle ne pourra plus tenir ses rôles. Et la compagnie aérienne de Madagascar risque à nouveau de retomber dans l’Annexe B, «safety list» de l’Union européenne, comme en 2011. Vous mesurez les conséquences désastreuses d’une éventuelle sanction?» a-t-il averti. Alors que les balises de l’ACM sont plus que nécessaires pour être sur l’orbite des normes internationales.
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