Enseignement supérieur - Le SECES met en garde contre les pressions sur le recrutement


Le SECES est exigeant sur les critères de recrutement. Il veut assurer la relève des enseignants-chercheurs dans les universités publiques. Le syndicat des enseignants-chercheurs et des chercheurs-enseignants de l’enseignement supérieur (SECES) met en garde contre ceux qui mettent la pression au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour déroger aux critères de recrutement d’enseignants dans les universités publiques. « Le recrutement des sortants des instituts privés devient courant. Cela détériore la qualité de l’enseignement, car nous savons que la plupart des instituts offrent des formations professionnalisantes et non académiques. En plus, la valeur des diplômes de certains est peu convaincante, vu qu’il y a ceux qui achètent un diplôme. », indique une source auprès du SECES, hier. Le SECES insiste sur le cursus académique du candidat. « Il doit être diplômé en Master de recherche ou indifférencié d’une université ou d’une école supérieure publique. Au moins, en troisième année de préparation de thèse de doctorat, et ayant déjà exercé le métier d’enseignant-chercheur vacataire, validé par le Collège des enseignants ou le Collège des chercheurs », peut-on lire dans le communiqué du Conseil national du SECES à la date du 23 mars. « Ces critères sont essentiels pour assurer la relève. Nous n’avons pas besoin de vacataires. Mais de quelqu’un qui va jusqu’au bout de ses études pour assurer la relève. », précise la source. Les universités publiques souffrent du manque d’effectif d’enseignants-chercheurs. Elles ont perdu, au moins, une quarantaine d’enseignants-chercheurs, ces dernières années, notamment, pendant l’épidémie de coronavirus. Une centaine de professeurs est, par ailleurs, partie à la retraite. Ces enseignants-chercheurs ne son t pas remplacés, jusqu’à présent. Pour devenir professeur, plusieurs années de travail e t de recherche sont nécessaires. Ce manque « de capital intellectuel » peut mettre en péril la qualité de l’enseignement dans les établissements universitaires publics.
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