Soins - Les hôpitaux sont saturés


Des malades qui développent les formes graves de la maladie à coronavirus n’arrivent pas à trouver de place dans les hôpitaux à Antananarivo. « Nous avons fait le tour des hôpitaux, comme le centre hospitalier universitaire (CHU) Andohatapenaka, le Village Voara à Andohatape­naka et le CHU Joseph Raseta Befelatànana, aucun n’avait de place pour notre malade. C’est finalement au centre hospitalier de référence du district (CHRD) à Anosiavaratra que nous trouvons une place disponible. Mais même ici, il ne reste que quelques lits », indique le proche d’un porteur du virus, hier. Un proche d’une autre victime de témoigner: « Nous avons contacté six hôpitaux. Tous affichaient complets et ne pouvaient pas nous accueillir. C’est finalement à Befelatànana que nous avons trouvé place. Malheureusement, notre malade est décédé ». Des patients auraient même reçu comme proposition de dormir au couloir de l’hôpital ou par terre. Une source auprès du ministère de la Santé publi­que reconnaît que des malades sont contraints de rentrer bredouilles, lorsqu’ils se présentent devant des hôpitaux, faute de place. Les cas graves qui nécessitent une hospitalisation sont nombreux, alors que la capacité d’accueil des hôpitaux est limitée. Des formes graves affluent Le 28 mars, deux cent un cas graves confirmés sont recensés dans les hôpitaux, dont la plupart se trouvent à Antananarivo. Des cas suspects de formes graves affluent, également, dans les hôpitaux. Les centres de traitement de Covid-19 (CTC) à Maha­masina et à Ivato sont prévus rouvrir pour augmenter la capacité des hôpitaux. Ils von t pouvoir accueillir jusqu’à près de trois cent patients atteints du coronavirus, selon des sources. Jusqu’à hier, ils n’ont pas accueilli de malades. En attendant leur ouverture, le ministère de la Santé publique, avec les Brigades d’intervention spéciale (BIS) du ministère de la Défense nationale coordonnent l’admission des patients dans les hôpitaux. « Nous avons toujours des places disponibles pour les malades, jusqu’ici », indique le Dr Manuella Christophère Vololoniaina Nivoarisoa, directeur de Veille sanitaire et de surveillance épidémiologique et riposte (DVSSER). Dans les hôpitaux, des lits d’hôpitaux sont de plus en plus libérés pour les cas de Covid-19. Des malades qui ne souffrent pas de Covid19 et dont l’état n’est pas critique, sont sollicités de suivre le traitement à domicile. « Sauf les cas urgents et graves sont suivis à l’hôpital. Cela, afin de libérer des espaces, mais aussi, pour éviter que les patients non Covid-19 soient protégés contre la maladie à coronavirus », explique le responsable d’un CHU à Antananarivo.
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