Coronavirus - Un touriste sème l’angoisse


Un second cas contact a été testé positif au Covid-19, samedi. Il s’agit d’un chauffeur-guide, d’un touriste qui a séjourné au pays du 13 au 19 mars. Un vent d’inquiétude s’installe. Cela s’est ressenti dans l’intervention de Andry Rajoelina, président de la République, sur le plateau de la télévision nationale, samedi. En cause, l’existence d’un nouveau cas contact testé positif au coronavirus, parmi « les quarante-trois cas avérés », recensés dans le pays, jusqu’à hier, à midi. Durant le week-end, dix-sept nouveaux cas de personnes atteintes du Covid-19 ont été dépistés par l’Insti­tution pasteur de Madagascar (IPM). Parmi eux, un nouveau cas contact, dont les circonstances de contamination sont particulièrement, angoissantes. Il s’agit du « chauffeur-guide » d’un touriste infecté par le coronavirus, selon le chef de l’État. Toujours d’après les explications du locataire d’Iavoloha, ce dernier a séjourné à Madagascar du 13 au 19 mars. Sur le plateau de la télévision nationale, Andry Rajoelina a présenté un florilège de l’itinéraire de ce touriste. Durant les six jours qu’il a passé dans la Grande île, celui qui a transmis le virus à son guide est passé par un hôtel à Antaninandro, un restaurant à Behenjy, ainsi qu’un atelier artisanal et un autre restaurant à Ambato­lampy. De passage à Antsi­rabe, il est descendu dans un hôtel, fait une escapade au marché de Sabotsy et fait un tour à Betafo. Éviter un pic Le touriste porteur du Covid-19, d’après le Président, a aussi, fait un court séjour à Andasibe, en passant par Moramanga. Il a visité une école publique communautaire dans cette ville de la région Alaotra Mangoro. La visite d’une école a été dans son programme à Ambatomanga. À Antananarivo, l’homme ayant transmis le coronavirus s’est rendu dans une boutique à Ivato et dans les bureaux d’une compagnie aérienne sise à Ankorondrano. Une balade dans les hautes villes faisait, également partie de son itinéraire. Le touriste porteur du coronavirus aurait quitté Madagascar, le 19 mars, soit le dernier jour d’ouverture des frontières. « Notre avantage jusqu’ici, est que nous savions qui sont les personnes à risque, notamment, les personnes récemment rentrées de l’étranger. (…) Ce qui m’inquiète aujourd’hui, c’est l’existence des cas contacts. Cela présente un danger », déplore le Président de la République, appelant la population à « se préparer mentalement », aux éventuelles conséquences. L’identification des sujets à risque expliquerait « pourquoi nous sommes en confinement partiel », martèle-t-il. Le Président souligne toutefois que « l’existence de ces cas contacts changera la décision que nous avons prise ». À l’entendre donc, les mesures de prévention pourraient être renforcées. « Si les contaminations étaient restées aux seuls voyageurs rentrés de l’étran­ger, je peux affirmer que nous pourrions maîtriser l’épi­démie. Seulement, il y a les cas contacts. Nous devons ainsi, nous préparer mentalement pour éviter un pic de contamination, la semaine prochaine (…) nous allons prendre les mesures qui s’imposent », affirme-t-il. Sur le premier cas contact, dépisté vendredi, le chef de l’État a indiqué qu’il s’agit d’un résident ayant un couple venant de l’étranger chez lui. Il s’agit « d’un sujet symptomatique qui ne s’est présenté à l’hôpital qu’après avoir présenté des signes de maladie », ajoute le Président. En attendant une nouvelle décision étatique pour limiter la propagation du virus, l’action dans l’immédiat consiste à identifier les personnes susceptibles d’avoir côtoyé les deux sujets contacts et le touriste. Appliquer le protocole de prévention et de dépistage dans les plus brefs délais est le but, a entendre Andry Rajoelina. Le président de la République et l’ensemble des responsables étatiques et médicaux insistent, cependant, sur le fait que « l’arme le plus efficace contre le coronavirus reste, jusqu’alors, le confinement ». Un premier hors d’Antananarivo Durant son intervention à la télévision nationale, samedi, le Président de la République a indiqué qu’un premier sujet hors d’Antananarivo, a été testé positif au Covid-19. Il s’agit d’une dame résidente de Morondava. «Il n’y a, toutefois, pas lieu de paniquer. Elle est déjà prise en charge et sous surveillance médicale », déclare le chef de l’État. Andry Rajoelina parle de zonage du territoire et indique que les décisions étatiques seront prises selon l’évolution de la propagation du virus. «Nous sommes toujours au stade 1», affirme le Président de la République. « Nous devons maîtriser l’ensemble du territoire», ajoute-t-il. Selon Tianarivelo Razafimahefa, ministre de l’Intérieur, hier, les tests rapides sont déjà dispatchés dans les régions.
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