Antananarivo - Dix mille agents de transport reçoivent un filet de sécurité


Le confinement a engendré des pertes pour les coopératives. Mais ce sont surtout les chauffeurs et les receveurs de bus et de taxi qui ne peuvent plus vivre normalement. Sans travail signifie, sans nourriture pour eux, car c’est leur gagne-pain quotidien, comme pour les marchands de rue et les artisans. Plus de dix mille chauffeurs de taxi-be ou taxi, et receveurs reçoivent chacun 25kg de riz et un sac de produits de première nécessité selon Naina Andriatsitohaina, maire de la commune urbaine d’Antananarivo. Ces vivres allègeront les dépenses au quotidien pour leur famille. « C’est dur. Je suis sans emploi actuellement. Je n’ai pas les moyens de payer le frais de scolarité du mois d’avril. Pour survivre, nous avons dû soutirer l’argent économisé sinon ma famille n’aura rien à manger. Je suis soulagé car cela permettra de survivre pendant quelques temps », affirme Tody, chauffeur du bus 164 lors de la distribution de vivres promis par le président de la République, Andry Rajoelina, samedi sur le parvis de l’hôtel de ville Analakely. Pour les taxi-ville, un taximen perd environs 15 000 ariary par jour s’il est seulement chauffeur. Pour les propriétaires et chauffeurs, la perte est évaluée à 25 000 ariary par jour. « Nous espérons que le temps de confinement s’arrêtera bientôt et que la situation s’améliorera », affirme Clémence Rahari­nirina, présidente de l’association de taxi à Antana­narivo. Le président de l’Union des coopératives de transport urbain à Antananarivo, Lova Randria­natoandro, a souligné qu’il s’agit d’une exception et les transporteurs suivent toutes les consignes du gouvernement.
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