Edgard Razafindravahy - «Le bonheur de chaque personne contribue au développement du pays»


Edgard Razafindravahy, chef de file national du parti "Antoka sy Dinan'ny Nosy" - Arche de la Nation (ADN) a profité de sa visite à Ambatomirahavavy pour transmettre son message fort, dans le cadre de la commémoration du 29 mars. Il soutient qu'une personne trouvant son bonheur est en mesure de prendre en main les actions de développement la conduisant vers une véritable indépendance. Revendiquer le bonheur du peuple. Le parti ADN a jumelé la célébration du soixante-et-onzième anniversaire du 29 mars 1947 avec une descente sur terrain, dans le cadre de sa tournée régionale pour asseoir le socle de la refondation à la base, le mercredi 28 mars à Ambatomirahavavy, sur la RN 1. Le chef de file national de l'ADN Edgard Razafin­dravahy et son équipe ont tenu à sensibiliser les Malgaches et les détenteurs du pouvoir, ainsi que les politiciens en particulier, à se donner la main pour que tout un chacun accède au bonheur et jouisse de la réelle indépendance, héritage de la lutte menée par les patriotes lors de l'insurrection du 29 mars 1947. « Lorsqu'un citoyen vit dans le bien-être, il peut participer activement à la croissance de son pays. C'est dans ce sens que nous revendiquons la refondation depuis la base, qui met l'homme au centre de toutes les activités. Elle revalorise également l'homme dans sa dignité et redore ainsi son éthique dans son existence », a-t-il fait savoir durant les échanges avec ses interlocuteurs à Ambato­mira­havavy. Pour le parti ADN, le quotidien des personnes prises en charge dans un centre social dans cette localité reflète la déception, la colère ou encore la souffrance de la population malgache. Tout comme la majorité de ses compatriotes dans toute l'Île, les citoyens ne se sentent plus maîtres chez eux, dans leur pays natal. C'est une similitude vécue par les aînés et aïeux durant la colonisation. Une situation qui a suscité le soulèvement le 29 mars 1947. le sentiment d'un goût d'inachevé ranime la déception des Malgaches, malgré la lutte menée il y a 71 ans et le retour de l'Indé­pendance de Madagascar acquise il y a cinquante-huit ans. Au cours de cette visite à Ambatomirahavavy, le chef de file national du parti ADN a transmis que « l'argent ne garantit pas toujours le bonheur. Celui-ci ne se mesure pas non plus par les données statistiques, dont la croissance économique, tant prônées par des spécialistes au service du régime ». Leçon de vie Edgard Razafindravahy a profité des échanges avec une partie de la population locale pour relater que « des Malgaches nantis peuvent très bien aider leurs semblables, mais rechignent à franchir le pas. » La question d'argent s'immisce dans la politique, l'éducation et même la foi. L'argent est devenu source de destruction et arme nuisible à la vie de la Nation durant les années qui se sont succédé. Edgard Razafin­dravahy a rappelé que « la lutte menée par les patriotes n'a jamais été motivée par l'argent ou n'importe quelle contrepartie, si ce n'est le bonheur du peuple avide d’indépendance. Dans la quête d'un vrai développement, la question de portefeuille ou de mallette devrait nous couvrir de honte », a-t-il poursuivi. Il appartient aux politiciens de rechercher les critères laissant au peuple l'occasion de s'épanouir et de leur accorder le pouvoir. Si chaque parti et ses leaders prônent l'intérêt général du pays et de la population dans toutes leurs actions, ils sauront aisément soutenir le bien-être des Malgaches, leur offrant le bonheur tant espéré depuis plusieurs dizaines d'années. Souvent, comme c'est le cas actuellement, tous se précipitent vers les élections alors que divers tourments effrayent la population. Le mouvement du 29 mars 1947 n'a pas encore atteint son ultime but. L'approche politique du parti ADN a ravi et convaincu Ambatomiraha­vavy. Ceux qui ont côtoyé le chef de file national du parti libéral malgache ont compris les leçons de bonheur, un concept qui n'est pas forcément concret et palpable. « La population assouvie profite de la sécurité du point de vue mental et nutritionnel. Elle se sent épanouie à l'abri des brigands qui l'assaillent, quand elle vit en harmonie avec sa famille et son entourage, dans une ville salubre et quand elle peut circuler librement, quand elle croit que sa patrie lui appartient et que personne n'y exerce aucune ingérence étrangère. Sa vie fleurit quand on lui accorde le pouvoir de protéger les richesses et ressources dont elle dispose », confie-t-il. Dans cette même lancée, le parti ADN réclame la marche vers la refondation à la base, un des facteurs qui redorent les valeurs malgaches totalement désintéressées et vers la mise en place d'une structure étatique appropriée ou « Fédéralisme Sahaza », un pacte conclu avec le peuple, garantissant son bonheur. La visite entreprise par Edgard Razafindravahy et son équipe allie les actions sociales à la sensibilisation citoyenne. La présence de Bibliobus initie les enfants et les jeunes à la passion de la lecture, tandis que Coder­bus a pu aider les mêmes cibles à s'imprégner des nouvelles technologies, grâce à un programme de création de jeux et d'animations. Par ailleurs, Ecolobus a déjà fréquenté le fokontany d’Ambato­mirahavavy en novembre 2017, afin d'optimiser les actions d'assainissement et la promotion de la protection de l'environ­nement. Farah Raharijaona
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