Diana - Les Antsiranaises en croisade contre les violences basées sur le genre


Femme autonome loin des violences est le thème choisi par les Antsiranaises pour sensibiliser l’opinion durant la campagne des seize jours d’activisme. Diverses activités sont programmées. Les violences à l’égard des femmes sont une réalité et un fléau qu’il faut combattre. C’est pour cette raison que la région Diana, par le biais de la direction régionale de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme, n’a pas manqué de célébrer la campagne des Seize jours d’activisme de lutte contre les violences basées sur le genre 2021 (VBG). Cette année, l’évènement est placé sous le thème « Viavy miavotse, lavitry ny herisetra (Femme autonome, loin des violences », le thème international de la campagne étant « Oranger le monde : mettre fin dès maintenant à la violence à l’égard des femmes ». C’est une campagne internationale qui se tient chaque année et vise à prévenir et à éliminer les violences liées au genre. Elle débute le 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, e t s’achève le 10 décembre, Journée des droits de l’homme. Ce choix des dates indique que la violence contre les femmes constitue la violation des droits de l’homme la plus répandue dans le monde. Cette année, l’objectif général est de promouvoir la participation des femmes et des filles dans les domaines de la vie publique, sociale, économique, civile et politique, afin de réduire l’inégalité et les violences basées sur le genre. [caption id="attachment_128233" align="aligncenter" width="638"] Les policières ont aussi participé au défilé des femmes activistes.[/caption] Effets néfastes Dans la région Diana, durant ces seize jours, plusieurs activités seront menées axées sur de nombreux thèmes. Ce, avec l’appui et le soutien de différentes parties prenantes, des partenaires techniques et financiers. Tout a débuté par une rencontre avec la presse locale, initiée par la direction régionale de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme. L’occasion a permis à Josuette Soazandry, directeur régional de ce département, de mieux expliquer l’importance de la célébration et ses objectifs. « La violence a des effets négatifs sur le bien-être général des femmes et les empêche de participer pleinement à la vie sociale. Les conséquences néfastes de la violence n’affectent pas seulement les femmes, mais également leurs familles, leurs communautés et leur pays respectif. Aussi est-il temps de faire sortir des idées pour prôner l’autonomie de la gent féminine », déclare-t-elle. Le lancement officiel de la campagne s’est déroulé au gymnase couvert d’Antsiranana, précédé d’un carnaval intitulé « Marche blanche contre les violences basées sur le genre ». Interrogé sur les cas des violences dans la région, José Leva de l’association Tavandra a évoqué que la plupart des affaires dénoncées se terminent toujours par un règlement à l'amiable. L’association s'engage au quotidien dans la lutte contre la violence et travaille de concert avec le Centre d’écoute et conseil juridique. Pour certaines femmes, la poursuite judiciaire n’est pas entamée car ils dépendent des autres. Du côté des hommes, il existe aussi des victimes, mais ils n'osent pas dénoncer les auteures de peur d'être qualifiés de « femmelettes ». Depuis 2019, dix à douze personnes par mois viennent au centre pour dénoncer des cas. Six d'entre elles sont arrivées au stade de prise en charge : En termes de catégories, douze à quinze cas par mois touchent des enfants, six à huit concernent les adultes. « L'évènement n'est pas seulement pour les femmes, mais aussi pour les personnes vulnérables. Donc ces seize jours seront exploités au maximum pour faire comprendre à la population que la violence n'est pas juste », conclut-il.
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