Consommation - Les produits biologiques mal connus


Afin de répondre aux exigences des marchés nationaux et internationaux, l’agriculture biologique entre actuellement dans le cadre réglementaire. Moindre. Le consommateur est moins enclin à consommer des aliments d’origine biologique. Le constat a été exposé, hier, lors de l’ouverture du salon biologique au village Voara Ando­ha­tapenaka. L’évènement organisé par le Syndicat Malgache de l’Agriculture Biologique (Symabio) en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche a pour ambition d’augmenter de 20% les superficies dédiées à l’agriculture biologique à Mada­gascar. « Malgré une tendance internationale grandissante, le marché des produits bio peine à percer à Madagascar. Constat partagé par l’ensemble des deux cents entreprises certifiés bio et membres du syndicat », explique Serge Rajaobelina, président du Symabio. Le terme bio s’affiche sur plusieurs produits mais la plupart des agriculteurs et consommateurs ne savent pas vraiment définir actuellement. D’un autre côté, plus de 95% des produits certifiés « bio » dans la grande île sont essentiellement destiné au marché de l’exportation. « Les agriculteurs locaux ne peuvent pas encore satisfaire la demande. Nous avons besoin de plus de personnes. Il faut massifier le personnel. Actuellement avec un seul produit, nous ne pouvons répondre qu’aux 15% des attentes », rajoute le président du syndicat L’agriculture bio n’impacte pas seulement la santé publique et la préservation de l’environnement, grâce à la réduction des intrants chimiques, mais surtout favorise la réduction de la pauvreté en zones rurales par l’exportation des produits à forte valeur ajoutée. Législation Plus de cinq mille agriculteurs composés de coopératives d’agriculteurs et de ramasseurs de produit bio se regroupent dans ce syndicat actuellement. Des certificateurs descendent sur terrain pour vérifier la traçabilité de chaque produit. L’agriculture biologique couvre 10% seulement de la surface cultivable à Madagascar d’après le ministère de l’Agriculture et de l’élevage. Malgré cela, il est encore difficile de vérifier la traçabilité de tous les produits marqué « bio ». D’un autre côté la certification reste un des facteurs de blocage pour le secteur bio dans la mesure où l’ECOCERT est le seul organisme ayant l’aptitude à validé les produits bio. « Le processus de certification reste relativement coûteux. Ce qui impact sur le prix du produit. Un prix que la plupart des malgaches à revenu moyens ont du mal à appréhender. Cet évènement entre dans le cadre de la vulgarisation de la consommation de ce produit à travers la recherche de facilitation sur les certifications ainsi que l’adaptation de la production pour les consommateurs locaux », soutient Fanome­zantsoa Lucien Ranarivelo ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche. Une façon pour ce responsable d’annoncer la mise en place d’un cadre légale portant sur toute la chaîne de production « bio ».
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