Partage et ouverture


Nous sommes un petit groupe de partage dont les principes de comportement sont d’une telle élémentarité qu’il ne faille même pas en parler : liberté absolue d’expression et d’opinion sur le fond, dignité de soi et respect d’autrui dans l’expression des divergences. Le plus rermaquable reste que ces principes n’avaient jamais été aussi clairement énoncés. Mais, jamais, ô grand jamais, aucun de nous n’a dérogé à ces non-dits. Et cela depuis toutes ces années : d’ailleurs, combien déjà ? Une petite décennie, tout de même. Nous ne sommes qu’un petit groupe, de gens qui ne se connaissent pas toujours, néces­sairement, fatalement. Cependant, davantage que la pique d’une remarque soigneusement affinée, c’est le silence obstiné de nos commentaires qui en dit plus long sur des convictions partagées qui n’ont pas besoin d’être absolument manifestées. Je fais justement ce rêve parce que je sais que, quelque part, partout, d’autres petits groupes de cinquante ou cent personnes, Malgaches et Amis de Madagascar, oeuvrent chacun à leur échelle à un idéal finalement bien modeste : partager, pour se connaître, et peut-être s’apprécier, se faire confiance, parce que nous avons tellement besoin de nous aimer. Et d’abord soi-même. Les commentaires qui suivent ont été récemment partagés sur ce forum privatif. Mes amis, cités ici et ceux dont le silence en dit long, se reconnaîtront et je leur dis Merci. 1. Beranto Maurice («Diaspora» engagé depuis l’an 2000). «Le Malgache souffre d’une maladie chronique, un manque de confiance en soi-même, qui génère fatalement une suspicion à l’égard de ce que font les autres. Nous remettons tout en cause, même nos propres décisions en mettant tout sur le compte des autres». 2. Sahondra Rabenarivo (membre de la société civile : de la biodiversité au monitoring de la vie politique). «L’accepta­tion du résultat est liée à sa crédibilité aux yeux de l’opinion publique. Il faut alors qu’on se concentre sur le processus, pour que le résultat soit (pour ainsi dire) sans importance. Process matters more than outcome». 3. Lily Razafimbelo (que j’avais pu mieux connaître quand nous étions membres du CCOC). «Face aux défaillances de la CENI, il n’y a qu’une alternative pour éviter une nouvelle crise : que les observateurs nationaux se rassemblent et fassent bloc pour couvrir l’ensemble du territoire. Les OSC doivent taire leur ego et mettre en place une synérgie nécessaire pour éviter une crise. En effet, si la société civile couvre 90 voire 100% des bureaux de vote, elle peut être légitime pour s’opposer à toute vélleité de contester des résultats qui seront comparés à ceux de la CENI, voire ceux de la HCC».
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