Statut de l’opposition - Un débat à coquille vide


Deux semaines après l’ouverture de la seconde session parlementaire, les débats sur le statut de l’opposition, sont délaissés au sein des deux Chambres. Si l’Assemblée nationale entend traiter dans les prochains jours la proposition de loi y afférente, la relance du sujet demeure toutefois une interrogation auprès du Sénat. Le statut de l’opposition n’a figuré dans les sujets à débattre pendant les trois premières semaines à Tsimbazaza. L’ordre du jour défini par les élus a écarté les sujets délicats prévus être traités pendant la deuxième session. Pendant ces trois semaines, le temps est réparti à accueillir les diverses séances d’information et la création des commissions dont celle en charge des politiques publiques ou celle qui prendra en charge le cas des députés détenus en prison. « L’adoption de la loi des finances est en priorité. D’autres s’ensuivront à l’exemple de l’élection de celui qui va représenter l’Institution à la Haute Cour de Justice et la loi sur l’opposition », a martelé Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée nationale. En outre, la proposition de loi sur le statut de l’opposition a été ajournée en août au Sénat. De nombreuses consultations ont été effectuées en faveur des parties prenantes. Le reliquat de la session spéciale aurait dû être repris en marge de cette session budgétaire. Mais le président du Sénat, Rivo Rakotovao l’a annoncé la semaine dernière que la relance de ce texte pourrait engendrer une nouvelle problématique dans la classe politique. En effet, la Chambre haute se positionne de s’atteler au développement qui est en marche au lieu de rouvrir la discussion sur l’opposition. D’où l’adoption de la proposition de loi est renvoyée à une date indéterminée. À l’ouverture de la seconde session, les parlementaires élus sous la bannière du Tiako i Mada­gasikara (TIM) ont frappé fort en leur qualité d’opposants. Le député Hanitra Razafimanantsoa d’une part et la sénatrice Olga Ramalason n’ont pas lâché la prise quant à la reprise des débats. Pour eux, la loi 2011-013 demeure en vigueur jusqu’à ce que les parlementaires de la majorité réussissent à concrétiser la reforme.  
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