Pénurie de carburant - Total et Shell aux amendes


Il fallait trouver des responsables au couac de la semaine dernière sur le front de l’approvisionnement de carburant. Sanctions à l’encontre des pétroliers. Stock de sécurité. Dans la foulée de la communication de la Présidence vendredi, le ministre de l’Énergie, de l’eau et des hydrocarbures Vonjy Andriamanga a annoncé hier une sanction à l’encontre de la Logistique Pétrolière SA pour défaillance dans le stockage et le transfert de produits pétroliers d’un montant de 120 000 000 ariary. Les compagnies Total et Vivo Energy (Shell) ont de leur côté écopé d’une sanction financière de 60 000 000 ariary pour non distribution. Voilà la résolution principale qui est ressortie de la réunion que le ministère a tenue avec les acteurs du secteur la matinée. Vonjy Andriamanga a évoqué un retour d’expérience avec les pétroliers pour identifier les points à améliorer suite aux perturbations de l’approvisionnement en carburant la semaine dernière. «Nous avons identifié des défaillances. Les opérateurs qui ont été reconnus défaillants ont été sanctionnés comme c’est prévu dans le cadre règlementaire», a lancé le ministre pour le moment épargné. «Nous avons tiré des leçons pour éviter le problème ou pour en atténuer les conséquences au niveau des usagers». Stock suffisant Parmi les solutions préconisées, le renforcement du stock de sécurité pour aller au-delà des 21 jours prévus initialement. Dans ce sens, le ministre a annoncé un nouveau dépôt dès cette année et un autre en mai 2020 à Toamasina. L’amélio­ration de la logistique pour l’approvisionnement des stations a également été évoquée tout comme l’amélioration du transport de Toamasina à Antananarivo ainsi que la mobilisation d’un navire pour l’approvisionnement des villes en littoral. Par ailleurs, le ministre a tenu à rassurer que le niveau de stock a toujours été suffisant bien qu’en deçà des 21 jours de sécurité. Il a annoncé qu’un autre tanker arrive ce jour suivi d’un autre au milieu du mois de novembre. À la question de la relation qui peut paraitre délétère entre le gouvernement et les pétroliers, Vonjy Andriamanga a avancé une relation de travail au quotidien avec les opérateurs, sans pour autant nier les difficultés. «Nous sommes des responsables dans un secteur qui est important pour le développement du pays. Donc nous travaillons avec l’ensemble des pétroliers», a tempéré le ministre. En ce qui concerne les passifs, il a indiqué que ce n’est pas aux usagers de les prendre en charge. Il a ainsi annoncé un dispositif qui prévoit notamment le maintien des prix même en cas de baisse du prix à l’international afin d’apurer progressivement le passif. Préférant se taire sur l’écart actuel entre la vérité des prix et les prix affichés, le ministre a rappelé que les passifs ne doivent pas dépasser le plafond de 170 milliards ariary. Pour ce qui est de l’importation directe, Vonjy Andriamanga de souligner qu’il s’agit d’une décision du président dans le but de simplifier la logistique de l’approvisionnement en produits pétroliers. Sans en dire plus, il a indiqué que cela devrait se mettre en place d’ici la fin de l’année.  
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