Dans ses recommandations publiées, vendredi 28 octobre, la Commission nationale indépendante de droit de l'Homme (CNIDH) épingle les violences policières. L'absence de rigueur dans la gestion des missions et de l'itinéraire des agents sur terrain est, aussi, dénoncée. Halte. Dans ses recommandations faisant suite à une autosaisine sur l'affaire de sévices perpétrés par des éléments de la police nationale sur un metteur en page du quotidien Free News, dans la nuit du, 21 au 22 octobre dernier, à Antanimena, la Commission nationale indépendante des droits de l'homme (CNIDH), crie haro sur les violences policières. « Le respect scrupuleux des procédures d’arrestation prévues par le code de procédure pénale, prohibant tout acte de violence », est le premier point des recommandations formulées par le CNIDH et publié par le biais d'un communiqué de presse, hier. L'article 23 de la loi l'instituant prévoit que « la Commission est habilitée à examiner librement toutes questions relevant de sa compétence, qu'elles soient soumises par le Gouvernement ou décidées par autosaisine, sur proposition de ses membres, ou de tout requérant ». Conformément à cette disposition, l'entité chargée de la défense des droits de l'homme a engagé des investigations sur les faits d'Antanimena. Certaines informations relevées indiqueraient que « la victime », ayant été en état d'ébriété, aurait eu un comportement provocateur à l'endroit des éléments de police. « Cela n'excuse, cependant, pas et ne doit nullement motiver les actes de violence », indique un membre du CNIDH. « L’état du blessé ainsi que le certificat médical lui ayant été délivré, révèlent des maltraitances », rapporte le communiqué de presse d'hier. Au départ, l'affaire d'Antanimena était réduite à des sévices contre un employé d'organe de presse. Les recommandations de la Commission sont, toutefois, énoncées de manière à souligner qu'il s'agit d'un fait mettant à mal les droits humains, donc, un problème sociétal. Corporatisme, rigueur Sans le dire directement, la Commission des droits de l'homme, crève l'abcès sur l'une des raisons de cette impunité dans les rangs des hommes en uniforme, notamment, la police nationale : « le corporatisme ». L'une des recommandations publiées, hier, soutient : « La CNIDH recommande une objectivité dans le cadre de l’enquête interne ouverte au sein de la police nationale, et un traitement équitable de l’affaire jusqu’à son aboutissement. Celle-ci ne doit pas être diligentée pour la forme, dans le but de calmer l’opinion publique, pour être étouffée ou mise en sourdine par la suite ». La missive ajoute qu'en réponse aux commissaires des droits de l'homme, le directeur général de la police nationale « a annoncé une enquête écartant toute forme de corporatisme, ainsi que des mesures disciplinaires, articulées ou non de poursuites pénales contre les policiers soupçonnés dans cette affaire (…) ». Certes, dans ses recommandations, la CNIDH relève, toutefois, une faille dans la gestion des missions, ainsi que, la traçabilité de l'itinéraire, des faits et gestes des éléments sur terrain. Un manquement qui tend, pourtant, à favoriser les déviances. « L’identification de l’unité d’intervention policière, poursuivie dans cette affaire, ne semble pourtant pas tâche aisée pour la police nationale, faute de rapport et d’enregistrement de l’intervention en question dans la main courante, d’autant plus que les policiers incriminés, ne se sont pas manifestés », révèle le rapport de la Commission des droits de l'homme. Pour rectifier le tir, la CNIDH recommande « une rigueur sur la tenue des mains courantes ainsi que des registres des forces d’intervention de la police nationale, de manière à prévenir toute exaction pouvant être commise par des éléments non contrôlés ». Garry Fabrice Ranaivoson
Dans ses recommandations publiées, vendredi 28 octobre, la Commission nationale indépendante de droit de l'Homme (CNIDH) épingle les violences policières. L'absence de rigueur dans la gestion des missions et de l'itinéraire des agents sur terrain est, aussi, dénoncée. Halte. Dans ses recommandations faisant suite à une autosaisine sur l'affaire de sévices perpétrés par des éléments de la police nationale sur un metteur en page du quotidien Free News, dans la nuit du, 21 au 22 octobre dernier, à Antanimena, la Commission nationale indépendante des droits de l'homme (CNIDH), crie haro sur les violences policières. « Le respect scrupuleux des procédures d’arrestation prévues par le code de procédure pénale, prohibant tout acte de violence », est le premier point des recommandations formulées par le CNIDH et publié par le biais d'un communiqué de presse, hier. L'article 23 de la loi l'instituant prévoit que « la Commission est habilitée à examiner librement toutes questions relevant de sa compétence, qu'elles soient soumises par le Gouvernement ou décidées par autosaisine, sur proposition de ses membres, ou de tout requérant ». Conformément à cette disposition, l'entité chargée de la défense des droits de l'homme a engagé des investigations sur les faits d'Antanimena. Certaines informations relevées indiqueraient que « la victime », ayant été en état d'ébriété, aurait eu un comportement provocateur à l'endroit des éléments de police. « Cela n'excuse, cependant, pas et ne doit nullement motiver les actes de violence », indique un membre du CNIDH. « L’état du blessé ainsi que le certificat médical lui ayant été délivré, révèlent des maltraitances », rapporte le communiqué de presse d'hier. Au départ, l'affaire d'Antanimena était réduite à des sévices contre un employé d'organe de presse. Les recommandations de la Commission sont, toutefois, énoncées de manière à souligner qu'il s'agit d'un fait mettant à mal les droits humains, donc, un problème sociétal. Corporatisme, rigueur Sans le dire directement, la Commission des droits de l'homme, crève l'abcès sur l'une des raisons de cette impunité dans les rangs des hommes en uniforme, notamment, la police nationale : « le corporatisme ». L'une des recommandations publiées, hier, soutient : « La CNIDH recommande une objectivité dans le cadre de l’enquête interne ouverte au sein de la police nationale, et un traitement équitable de l’affaire jusqu’à son aboutissement. Celle-ci ne doit pas être diligentée pour la forme, dans le but de calmer l’opinion publique, pour être étouffée ou mise en sourdine par la suite ». La missive ajoute qu'en réponse aux commissaires des droits de l'homme, le directeur général de la police nationale « a annoncé une enquête écartant toute forme de corporatisme, ainsi que des mesures disciplinaires, articulées ou non de poursuites pénales contre les policiers soupçonnés dans cette affaire (…) ». Certes, dans ses recommandations, la CNIDH relève, toutefois, une faille dans la gestion des missions, ainsi que, la traçabilité de l'itinéraire, des faits et gestes des éléments sur terrain. Un manquement qui tend, pourtant, à favoriser les déviances. « L’identification de l’unité d’intervention policière, poursuivie dans cette affaire, ne semble pourtant pas tâche aisée pour la police nationale, faute de rapport et d’enregistrement de l’intervention en question dans la main courante, d’autant plus que les policiers incriminés, ne se sont pas manifestés », révèle le rapport de la Commission des droits de l'homme. Pour rectifier le tir, la CNIDH recommande « une rigueur sur la tenue des mains courantes ainsi que des registres des forces d’intervention de la police nationale, de manière à prévenir toute exaction pouvant être commise par des éléments non contrôlés ». Garry Fabrice Ranaivoson