Vols spéciaux - Un traitement à parts égales attendu


L’ambassade de France a réagi hier de bon matin suite aux informations relayées dans la presse sur l’annulation au dernier moment du vol MDO50 devant relier Antananarivo à Paris. « Les autorités françaises ont été amenées à retirer l’autorisation pour Air Madagascar de prendre des passagers dans le sens Tananarive Paris pour le vol du 28 septembre, afin de rétablir l’équilibre entre les deux compagnies, en raison du refus répété des autorités malgaches d’autoriser Air France à prendre des passagers dans le sens Paris-Tananarive » souligne le site de l’ambassade de France. Des explications qui n’ont pas été obtenues dimanche soir à l’annonce de la compagnie aérienne malgache sur les réseaux sociaux de l’annulation du vol spécial d’Air Madagascar prévu hier lundi pour rejoindre Paris. « Nous avons été informés par l’aviation civile française que les vols d’Air Madagascar au départ d’Antananarivo ne pourront plus prendre de passagers jusqu’à nouvel ordre ». Il ne s’agit donc pas d’une impossibilité d’aller récupérer des passagers en terre française mais plutôt une interdiction de transporter des passagers au départ d’Antananarivo vers la France. La compagnie aérienne malgache embarque en effet depuis le 5 septembre à raison de quatre vols hebdomadaires, des passagers dans les deux sens, Tana-Paris-Tana. Par contre Air France n’a pas été admise par les autorités malgaches à en faire de même, mais seulement de Tana à Paris. Réciprocité Faire voler un avion à vide dans un sens constitue une perte. La compagnie aérienne française demande à récupérer cette perte en demandant de pouvoir amener des passagers depuis Paris. Air Madagascar ne pourrait pas se le permettre vu le désastre financier dans lequel il vit actuellement. Il fut un temps où la compagnie malgache affrétait des appareils de compagnies étrangères telles que Hilfy ou Euroat­lantic, pour sauver la ligne qui constitue près de 60% de son chiffre d’affaires, à savoir Tana-Paris-Tana, coûtant la bagatelle de 200 000 dollars aller-retour. Un endettement des plus difficile à résorber. Aussi, voler à vide jusqu’à Paris ne s’annonce-t-il pas plus judicieux vu qu’une place coûte au minimum 800 euros. « Chacune des deux compagnies devrait pouvoir effectuer une ou deux rotations dans chaque sens par semaine, dans le strict respect des règles sanitaires » propose Jean Hervé Fraslin, conseiller des Français de l’étranger, vice-président du conseil consulaire des Français de l’étranger élus à Madagascar. « C’est pour que nous ne soyons pas victimes des mauvaises décisions des autorités des deux pays » ajoute-t-il.
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