Épidémie de peste - Un enfant comorien admis à Ambohimiandra


La suspicion de peste a touché un étranger à Antananarivo. La victime, un enfant comorien, est traitée au centre hospitalier anti-pesteux à Ambohimiandra (CHAPA). Le centre hospi­talier anti-pesteux à Ambohimian­dra (CHAPA) abrite son énième patient. Un enfant comorien a été admis dans cet hôpital, très tôt, hier matin, pour un test de diagnostic rapide (TDR) positif à la peste. L'infor­mation vient du ministère de la Santé publique, très tard dans la soirée. « Pour le moment, nous n'avons pas de détail à vous communiquer. On sait tout simplement qu'il est en vie », rapporte le Dr Hery Andrianjato, directeur du Partenariat et directeur par intérim de la Promotion de la Santé au sein du ministère de la Santé publique, joint au téléphone. Il a, toutefois, précisé, que cet enfant a été hospitalisé dans un centre hospitalier mère-enfant, avant d'être transféré à Ambohimiandra. Des parents ayant des enfants hospitalisés dans cette formation sanitaire sont en panique. « Nos enfants sont peut-être contaminés aussi » s'inquiètent-ils. Mais le ministère et ses partenaires techniques et financiers se veulent rassurants à ce propos. « Les malades suspects de peste, admis dans un hôpital sont isolés. Et l'endroit est désinfecté, il n'y a pas de risque de contamination », indique-t-on à l'hôtel Colbert à Antani­narenina, hier, lors d'un échange technique sur la peste. Dix-neuf décès Un nouveau cas suspect vivant a été aussi répertorié à Ankazobe, hier. Ce qui mène à cent neuf, le nombre de cas suspects de peste dans tout Madagascar, jusqu'à hier soir. Dix-neuf d'entre eux ont succombé. Le ministre de la Santé publique, le professeur Mamy Lalatiana Andria­manarivo, a reconnu qu'il était difficile de maîtriser à 100% cette mala­die, « tant que des rats continuent à circuler ». Tous sont invités à se mobiliser pour l'assainissement, la dératisation, la désinfection, la lutte contre les feux de brousse. Mais la question qui intrigue tout le monde est : comment se protéger de la peste pulmonaire qui sévit à Antana­narivo, actuellement? Selon les techniciens, l'air ne trans­porte pas le bacille de la peste. Elle ne se transmettrait qu'en contact direct avec la victime. En outre, exposé au soleil, ce bacille ne survivrait pas. « Comment pouvons-nous être rassurés que la personne assise sur le même siège que nous dans un véhicule de transport en commun n'en soit pas infectée ? », se demandent d'autres. Les spécialistes de la peste soulignent d'abord qu'une personne pestiférée peut tousser avec des crachats striés de sang, avoir une forte fièvre et présenter des douleurs thoraciques. Dans ce cas, le port de cache bouche est recommandé, autant pour le malade que pour la personne saine près de lui. Et si ces symptômes se présentent, la consultation d'un médecin est obligatoire. « La maladie se soigne, si elle est traitée à temps », indique le Dr Hery Andrianjato. Pour une meilleure prise en charge, des renforcements de capacité du personnel de santé, public et privé, sont effectués à l'hôtel Panorama à Andrainarivo, actuellement. « C'est une sorte de remise à niveau des médecins sur la prévention, et la manifestation de la maladie », explique un responsable du ministère. Miangaly Ralitera
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