Trafic de prostituées à Mayotte - Une Malgache sous surveillance judiciaire


Une Malgache a comparu devant l’instruction réunionnaise avant-hier. L’ayant placée sous surveillance électronique, le parquet s’oppose à une surveillance judiciaire simplifiée. Un trafic de prostituées entre Mada­gascar et Mayotte remonte à la surface. Le parquet du tribunal mahorais a fait appel à la décision de la chambre d'instruction,  de lever la surveillance sous bracelet électronique d’une Malgache, soupçonnée d’être à la tête d’un réseau de proxénètes, à la faveur d'une mesure simplifiée de contrôle judiciaire. L’audience s’est tenue hier devant la cour d’appel de Saint-Denis à la Réunion, l’acte ayant été commis dans un département français d’outre-mer, dont Mayotte en a la disposition statutaire. Après un long casse-tête judiciaire,  les magistrats de la chambre d’instruction ont confirmé la décision de contrôle judiciaire prononcée à l'encontre de l’accusée. La Malgache soupçonnée de tirer les ficelles dans ce proxénétisme d’envergure régionale, est âgée de 35 ans. La décision de sa  surveillance sous bracelet électronique a été décidée par le parquet à l’issue de sa mise en examen le 23 juillet dernier. Depuis, elle a mené une bataille judiciaire, qui au final, a conduit la chambre d’instruction à réétudier son cas. Cerveau présumé Bien que la balance ait penché en sa faveur, le parquet qui a préconisé le bracelet électronique à son encontre, n’a pas dérogé à la décision qu’il a prise au mois de juin, d’où l’audience d’avant-hier, où la trentenaire a, toutefois, obtenu gain de cause auprès de la chambre d’instruction. L’affaire pour laquelle elle a plongé remonte au 6 mars 2015. Mis au parfum de l’existence d’un réseau de proxénètes, où des prostituées malgaches offrent leurs services entre 50 à 100 euros, la police mahoraise des frontières, a diligenté une investigation sur des séjours irréguliers. L’étau s’est ensuite reserré sur la trentenaire malgache, jugée hier. Selon la presse réunionnaise et mahoraise, elle serait le cerveau présumé du trafic de prostituées, flairé par la police. Le pot-aux-roses a été découvert lorsque les autorités ont arraisonné un voilier appartenant  au beau-frère de la Malgache. L’embar­cation a levé l’ancre depuis la Grande île. Quatre jeunes femmes, dont une mineure de 16 ans, qui avaient fait la traversée, se sont fait arrêter. Les preuves et indices alors recueillis incriminaient la présumée commanditaire. Seth Andriamarohasina
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