Incendie à Ambohijatovo - La piste criminelle évoquée


Soixante-dix-neuf pavillons ont volé en fumée en une heure au marché des bouquinistes d’Ambohijatovo. La brigade criminelle mène son enquête après un fort déploiement policier au moment des faits. Un embrasement au cœur de la ville. L’incendie a fait rage à Ambohijatovo dans la soirée d’avant-hier. Une colonne de fumée visible à des kilomètres à la ronde s’est élevée dans la pénombre totale donnant un dessein de l’ampleur de la situation. Les pavillons des bouquinistes ont été dévastés par les flammes. « Sur les trois cent soixante commerces existants, soixante dix-neuf ont été ravagés par le feu » indique le Colonel Tiana Razafimanahaka, commandant du corps des sapeurs-pompiers auprès de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA). Outres les commerces de bouquins, des pavillons de multi-services et de production d’œuvre sérigraphiques en ont également fait les frais. Ces scènes de désolation se sont produites en début de soirée aux alentours de 20 heures. Le ministère de la Sécurité publique indique qu’une enquête est ouverte auprès de la brigade criminelle au sein de la direction de la police judiciaire. Les pertes matérielles sont conséquentes mais aucune perte en vies humaines n’est en revanche à déplorer. Bon an mal an, la piste criminelle n’est pas exclue de l’investigation diligentée par la police. Zéro arrestation Par ailleurs, des individus signalent qu’un court-circuit pourrait également être l’une des causes de l’embrasement. Très vite alertés, les soldats du feu se sont déployés en un éclair sur les lieux de la fournaise. Il leur a fallu près d’une heure pour venir à bout des flammes. Pour être efficace dans leur intervention, les secouristes ont dû libérer et sécuriser quelques boxes. Une fois l’incendie circonscrit, ils ont repoussé les flammes dans leur progression pour en venir à bout avec l’arrivée d’une avalanche de renfort. Également intervenue sur les lieux, l’équipe d’intervention de la Jirama a coupé l’électricité qui alimente la zone embrasée de telle sorte à mieux assurer la sécurité des soldats du feu, engouffrés au cœur de la fournaise étranglée entre les pavillons. Afin d’éviter tout débordement et pour contenir les badauds afin que le sinistre ne vire pas en actes de pillage, les forces de police ont établi un périmètre de sécurité. Les éléments dépêchés sur les lieux ont également surveillé les pavillons épargnés par le feu ainsi que les biens éparpillés un peu partout pendant l’intervention. Les enquêtes concernant ce sinistre battent leur plein à la police criminelle. Aucune arrestation n’a été en revanche annoncée jusqu’à hier soir.
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