Accueil » Actualités » Mitsangàna ry Malagasy – Élection présidentielle anticipée en ligne de mire
Actualités Politique

Mitsangàna ry Malagasy – Élection présidentielle anticipée en ligne de mire

En meeting à Andrefan’Ambohijanahary, le mouvement « Mitsangàna ry Malagasy », réclame une élection présidentielle avant l’heure. Le seul but commun des membres du mouvement où chaque personnalité ou entité politique a, visiblement, ses propres ambitions politiques.

Démission immédiate. C’est la revendication adressée à Hery Rajaonarimampianina, président de la République, par le mouvement « Mitsangàna ry Malagasy » (M-MRM). Une réclamation dans l’optique d’avoir « une élection présidentielle anticipée ».
Après quelques semaines de silence « pour respecter la quiétude des examens officiels », selon ses chefs de file, le M-MRM est revenu aux affaires, samedi, à Andrefan’Ambohijanahary. « (…) procéder à une élection transparente et crédible, dans le but de clarifier une bonne fois pour toutes, les véritables rapports de force politique », affirme le communiqué de presse du mouvement. Le rendez-vous d’Andrefan’ Ambohijanahary, qui devrait, désormais, se tenir chaque samedi, est indiqué comme une manière « de faire pression pour faire abdiquer le pouvoir ».
Démission et présidentielle anticipée paraissent être les seuls points de convergence des quarante mem­bres annoncés du M-MRM. Pour le reste, il pourrait s’agir d’une navigation à vue. Dans son discours, samedi, Faniry Alban Rakotoarisoa, connu sous son nom de scène Gangsta Baba, président de l’« Antoko politika madio » (APM), a plaidé pour que « le mouvement présente un candidat unique (…) », à la présidentielle avant l’heure. Lanto Rakotomavo, chef de file du parti Mouvma plaide pour un renouveau de la pratique politique.
Omer Beriziky, ancien Premier ministre, a, cependant, déclaré : « Les personnalités et entités membres ont leurs propres objectifs politiques et ne peuvent être univoques sur tout ». Devant la presse, après le meeting de samedi, les ténors du M-MRM ont, aussi, concédé qu’une Transi­tion serait nécessaire après la démission du chef de
l’État, pour organiser l’élection. « Ce sera une Transition très courte », affirme Sylvain Rabetsa­roana, ancien candidat à la présidentielle, mais rien n’est certain.
Rassemblement
Une Transition où il a été dit que des refontes de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et de la Haute cour constitutionnelle (HCC), voir un changement de gouvernement avec comme principale cible le ministère de l’Intérieur, seront effectuées. La voie de faire pression pour des élections anticipées a, pourtant, été choisie pour se décoller de l’étiquette « de putschistes avides de pouvoir », floquée par les défenseurs de l’administration Rajaonarimampianina.
Afin de rattraper le coup, le député Houssen Abdallah, invoque la Constitution lors­que la gestion de la Transition post-démission a été abordée par les journalistes. « L’article 52 de la Constitution prévoit que ce sera au président du Sénat d’assurer la fonction de chef de l’État », affirme l’élu de Soalala. Mais Omer Beriziky lui, parle d’un accord politique sur la gestion de cette Transition.
Le meeting d’Andrefan’ Ambohijanahary a, par ailleurs, pour objectif de rassembler le maximum de forces politiques et populaires pour peser contre le pouvoir. Seule­ment l’objectif du M-MRM pourrait ne pas convenir à tous.
Ayant répondu à l’invitation du mouvement, le « Dinika ho an’ny fanavotam-pirenena » (DFP), reste, néanmoins, déterminé à organiser une concertation nationale afin de procéder, préalablement à des élections, à une « refondation du système étatique » et souhaite que de nouvelles personnes conduisent les affaires étatiques.
« Certes, mais lorsque l’on décide de s’allier, les objectifs peuvent toujours être alignés », affirme le M-MRM. Ce qui pourrait expliquer le fait que le DFP souhaite que ses intentions se concrétisent avant la fin du mois de septembre.
Jusqu’ici l’État affirme ne pas avoir l’intention de céder à la pression. « Si le pouvoir ne démontre pas une capacité d’écoute, la pression ira en s’aggravant (…) les manifestants et les leaders du mouvement ont annoncé haut et fort qu’ils ne seront plus responsable de la suite des événements », soutient le commu­niqué du M-MRM. Si les voix au sein de l’assistance samedi, affirment être prêtes pour des actions plus radicales, le taux d’affluence de samedi, pourrait motiver la retenue des meneurs. Avoir un remake des revendications du Magro à Andrefan’Ambohijanahary n’est pas à écarter.
Garry Fabrice Ranaivoson

Commenter

Ce formulaire recueille votre nom et adresse e-mail afin que nous puissions valider votre commentaire. Veuillez consulter notre politique de confidentalité afin de prendre connaissance sur la façon dont nous protégeons vos informations.
Je consens à ce que L'Express de Madagascar collecte mon nom et email..

Cliquez pour commenter