Armée - Un centre de préparation des forces en gestation


Une initiative qui s’impose. Comme l’a reconnu le général Richard Rakotonirina, ministre de la Défense nationale, un renforcement de capacité, du professionnalisme, des règles et de la discipline s’imposent au sein de l’armée. Aussi, dans son discours durant la cérémonie de prise de commandement du nouvel homme fort de la Base aérienne 213, à Arivonimamo, hier, le ministre de la Défense nationale annonce la mise en place “d’un centre de préparation des forces”. À l’entendre, cette structure sera localisée dans la partie Nord du pays. Un site qui accueille déjà un centre d'entraînement de l’armée. Son ouverture, selon le membre du gouvernement, devra se faire d’ici le mois d’août, sauf perturbation du calendrier. “Tous les éléments des brigades et des bataillons d’infanterie devront suivre des formations systématiques et périodiques au sein de ce centre”, soutient le général Rakotonirina. Dans son discours, il note que des faits “causés probablement par un manque de professionnalisme, de rigueur ou de discipline, ces derniers temps, ternissent l’image de l’armée auprès de nos concitoyens et mettent même en danger la vie des civils qui cohabitent avec nous”. L’officier général a cité en exemple l’information rapportant un militaire qui a tué “accidentellement”, un jeune garçon dans la frénésie d’une fête de circoncision, dans le district de Tsiroanomandidy, dimanche. Nouvelles attributions Un fait malheureux largement relayé par la presse, mercredi. Outre le volet opérationnel et tactique militaire, le centre de préparation des forces s’appliquera donc à rappeler la discipline, l’exemplarité et la rigueur dans le comportement en public des éléments de l’armée. L’accent sera, de prime abord, mis sur le volet relation humaine et comportement social dans les formations théoriques au sein du futur centre de préparation des forces. Il pourrait y être question, aussi, de familiarisation avec les dispositions légales concernant le maintien de l’ordre et la sécurité. Depuis la mise en œuvre de la Réforme du secteur sécurité (RSS), et la mutualisation des forces au sein des Forces de défense et de sécurité (FDS), l’armée est aussi au front dans la lutte contre l’insécurité. Vouée à la défense, à la base, l’armée est désormais aux côtés de la gendarmerie nationale, en zone rurale, et même de la police nationale dans certaines circonstances, dans les zones urbaines pour assurer le rétablissement et le maintien de l’ordre, ou la lutte contre l’insécurité. Ce qui implique d’adopter de nouveaux paradigmes dans le comportement vis-à-vis des citoyens et des circonstances. Une notion de droit s’avère aussi nécessaire. Comme indiqué en attaque, les circonstances et les nouvelles attributions de l’armée l’imposent. Un nouveau commandant à bord Le colonel Niaina Randriamampita prend le commandement de la Base aérienne 213, sise à Arivonimamo. Il succède à feu le colonel Hery Iavo Rakotomiliarison, décédé tragiquement lors de l’accident d’hélicoptère au large de Fenoarivo Atsinanana, l’année dernière. La cérémonie de prise de commandement s’est déroulée, hier. Une occasion pour le ministre de la Défense nationale de souligner que, dans le cadre de la restructuration de l’armée, il n’y a plus de Base aérienne tactique (BATAC), qui est désormais la Base aérienne 213. Il n’y a plus de Base aéronavale d’Ivato (BANI), non plus. La seule base de l’armée de l’air est donc la Base aérienne 213. Elle accueille l’essentiel de l’effectif de l’armée de l’air. Il s’agit du camp de base de tous les aéronefs des forces aériennes et de tous ses équipements. L’ancienne BANI ne sera plus qu’une base d’escale ou un détachement aérien dorénavant. Pareillement, deux détachements aériens sont en cours de mise en place à Antsohihy et Ihosy. Ils accueilleront en escale les aéronefs et les équipages qui effectueront des missions dans la partie Nord et la partie Sud du pays.
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