Cadrage macro-économique - L’évaluation du FMI se fait attendre


La mission d’évaluation du Programme conclu avec le Fonds monétaire international, FMI, s’est achevée le 2 juin. Mais aucun compte rendu s’y rapportant n’est encore publié depuis. Un fait incontestable. Il n’existe pas un timing précis et obligatoire pour que les émissaires du Fonds monétaire international, FMI, rendent leur copie après avoir pris note des évaluations des principaux indicateurs économiques du pays. Ils ont eu aussi des contacts directs, des réunions de travail, avec des membres du gouvernement pour faire le point de la situation sur des paramètres jugés sensibles. Cette mission a eu lieu du 18 mai au 2 juin, conduite par Frédéric Lambert, comme il a été annoncé à Washington au mois d’avril à la réunion conjointe annuelle du FMI et de la Banque mondiale, à la­- quelle Madagascar a été représenté au plus haut niveau. Par le président de la république, Andry Rajoelina, et Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l’Économie et des finances. Si les relations de Mada­gascar avec ces deux institutions financières interna­tio­nales sont souvent qualifiées « d’être au beau fixe », les derni­ères sorties médiatiques des hauts responsables de la Banque mondiale par les analyses des conjonctures économiques « basées sur des évidences », leurs interventions en pleine cérémonie officielle de signature d’un nouvel accord sur l’accès à l’eau au palais d’État d’Iavoloha et ce suspens entretenu par le FMI, alimentent les spéculations dans les coulisses du monde des affaires et des finances. Pour le FMI, il appartient à son conseil d’administration de trancher en dernier ressort. Au vu de ces constatations, le gouvernement a intérêt à accélérer le mouvement dans ses engagements. Il est attendu des réajustements tarifaires de la Jirama, des prix revus à la hausse pour le carburant, l’intensification de la lutte contre la corruption sous le sceau de la bonne gouvernance. À ce propos, les autorités malgaches ont multiplié les gestes de bonne volonté. Comme la nomination du directeur général de l’Agence de recouvrement des avoirs illicites, ARAI, en la personne d’Aimé Rasoloha­rimanana, le 11 mai. Ou la tenue des procès des accusés ou présumés coupables dans des grosses affaires de malver­sations financières. Et le rapport public, en toute transpa­rence et sans filtre, de la Cour des comptes, axé sur la gestion controversée du fonds-covid. D’autres considérations se greffent à ces soucis majeurs. La loi de finances rectificative, dans ses composantes, a-t-elle répondu à ces diverses préoccupations des bailleurs de fonds ?
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